Le dimanche 21 août dernier, le terrain de basket-ball de la nouvelle route Sindara, dans le 3ème arrondissement de Port-Gentil, a vibré au rythme de la projection de la toute dernière œuvre cinématographique de Landry Sosthène Ibouanga. Durant près de 3h, la série intitulée « les choses du quartier », a captivé le public venu des horizons voisins. Celle-ci comporte 60 épisodes de 45 minutes chacun.
L’œuvre traite essentiellement des problèmes qui minent la société gabonaise. Le but est d’exhorter, conseiller, éduquer la population sur les dangers. Une réelle satisfaction pour le réalisateur. La projection de cette série a permis de mettre en exergue plusieurs phénomènes qui obscurcissent la société, entre autres, le braquage, le vol à la tire, le viol, la sexualité en milieu scolaire, les grosses précoces, la consommation et la vente des stupéfiants.
« Nous avons bien voulu faire sortir ce qui se passe dans les foyers et dans les relations intimes, on parle de tout sans tabous. Je tourne actuellement avec des jeunes gabonais qui ont cru en moi, au projet et à ma vocation », s’est réjoui Landry Sosthène Ibouanga qui se fixe par ailleurs l’objectif de s’internationaliser.
Cette œuvre cinématographique est l’une des premières dans la province de l’Ogooué-Maritime. Son tournage a duré trois bonnes années à budget zéro. C’est à partir d’un téléphone portable que les premières séquences ont pu être tournées dans les quartiers de Port-Gentil. C’est grâce à ses connaissances professionnelles acquises dans une télé et radio de la capitale économique en qualité de cameraman, que celui qui se fait appeler affectueusement « Sexy Ninja », a pu réaliser cette propriété de l’esprit. Un véritable sentiment de satisfaction du devoir accompli pour Créppy Mboumba co-fondatrice de Rai Intertement.
« C’est la passion et l’amour du métier qui nous a permis de tenir bon pour arriver là où nous sommes aujourd’hui, c’est un sentiment de joie et de fierté », s’est réjouie « Alpha » de son vrai nom « Créppy Mboumba », une des actrices principales ayant pour rôle principal « conscientiser et éduquer les populations ».
Malgré des outils techniques rudimentaires et un budget serré, le staff technique ainsi que les acteurs se sont, cependant donnés comme objectifs ; poursuivre la réalisation des longs, courts métrages et des films d’horreur afin de représenter le Gabon vers d’autres horizons.
Vincent Ranozinault