Fondée en août 1982, Radio Mandji, qui a longtemps fait la fierté de la province l’Ogooué-Maritime, fait face depuis plusieurs années, à des tensions de trésorerie et de fonctionnement. Les conditions de travail du personnel se sont dégradées au fil du temps. Outre les arriérés de salaire, le média présente des carences dans son outil de production.
Composé de moins de 10 agents, cette station de relais de Radio Gabon située au quartier Sassec dans le 1er arrondissement de Port-Gentil, sombre à petit feu. En effet, comme bon nombre de leurs collègues de Libreville et d’autres localités du pays, certains journalistes, techniciens et autres communicateurs travailleraient depuis plusieurs années, sans statut administratif reluisant. Là-bas, la majorité des agents sont des collaborateurs extérieurs, d’autres sont de la main-d’œuvre non-permanente.
Une situation qui perdure depuis belle lurette. Selon eux, cette situation de sous-effectif est à mettre à l’actif du gouvernement qui depuis plusieurs années n’embauche plus.
« Les agents qui sont partis en retraite ne sont pas remplacés jusqu’à ce jour. Aujourd’hui le problème qui mine Radio Mandji c’est le sous-effectif. Mais on travail, on fait avec ce que nous avions. Le rythme est devenu plus lent », déplore un agent qui a tenu à garder l’anonymat.
Or, dans son temps de gloire, cette antenne provinciale regorgeait en son sein plus d’une trentaine d’agents. Aujourd’hui, seulement 5 employés tentent tant bien que mal de faire vivre cette station, ce malgré le départ de certains de leurs collègues.
Composé de trois départements qui sont le service technique, la rédaction et les programmes, Radio Mandji est à la traîne au point où même la dame de ménage numériquement parlant, n’a pas été remplacée à ce jour. Le manque de maison d’astreinte s’ajoute également à ce lot de problème. En effet, il y’a plusieurs années en arrière, Michel Waura Duchateau le directeur général par excellence de cette antenne avait lancé non loin de la station, le projet de construction des maisons d’astreinte destinées aux agents. Trois bâtiments de deux demeures chacune, constituaient ledit projet. Malheureusement à ce jour, aucune d’entre elles n’a été finies.
« Si nous n’avions pas assez de journalistes, d’animateurs et de techniciens, c’est très difficile pour nous de répondre à la demande de nos auditeurs. Pour les maisons, on attend toujours puisque le financement vient de l’État. Vraiment c’est pénible pour nous », se désole un autre agent qui fustige le fait que l’institution n’a jamais disposé de moyen roulant pour le personnel. Ces derniers sont contraints de prendre à leurs propres frais, leur transport avec leur maigre rémunération.
Une situation difficile pour les agents qui ne savent plus à quel saint se vouer. Le ministre de la communication, Pascal Houangni Ambouroue lors de sa visite à Port-Gentil le 05 juin, avait annoncé la mise en place sous peu des mécanismes de fonctionnement de ladite antenne.
Vincent Ranozinault