Stéphane Nguéma Ondo qui avait démissionné à la surprise générale de ses fonctions de Secrétaire général de l’Association nationale de footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG) dans la foulée du scandale de la pédophilie dans les milieux du sport au Gabon très vite baptisé « capellogate » a finalement décidé de briser le silence.
Lors d’une conférence de presse lundi, l’ancien joueur du Stade rennais (France) a accusé le président de l’ANFPG, Remy Ebanega de lui avoir fait des propositions choquantes.
« Au mois d’octobre dernier, le président Remy Ebanega est venu me voir. Il m’a dit qu’il y avait une bombe qui allait exploser et faire mal au football gabonais. Et que par conséquent, il fallait que je quitte le pays pour un asile doré à condition de faire un faux témoignage disant que je suis l’une des victimes de Capello, afin de discréditer certains compatriotes. J’ai catégoriquement refusé. D’où ma démission », a affirmé Stéphane Nguéma Ondo, selon des propos rapportés par le quotidien l’Union.
Stéphane Nguema Ondo avait en effet surpris le jeudi 2 décembre 2021 l’opinion en annonçant dans une lettre sa démission de l’ANFPG au moment où cette association combattait pour la reprise du championnat national de football à l’arrêt depuis 2 ans.
Depuis lors, le scandale de pédophilie dans le sport au Gabon a fait de nombreuses victimes.
5 dirigeants sportifs sont actuellement en détention préventive dans le cadre de cette affaire. Le dernier est Dandhy Poaty, entraîneur de tennis, incarcéré fin février. Il a retrouvé à la prison centrale de Libreville 4 autres entraineurs déjà épinglés dans la même affaire. Il s’agit de Capello, de son vrai nom Patrick Assoumou Eyi présenté dans l’enquête du Guardian comme le cerveau de la pédophilie dans le football gabonais durant 20 ans.
Les autres détenus Mabicka Triphel alias coach Kolo (ancien coach de l’USM), Orphé Mickala, coach de TP Akwembé et enfin Maître Martin Avéra dit « Chaka », instructeur et propriétaire d’un club de Taekwendo.
Nadine Stella
