L’Union des forestiers et industriels du bois du Gabon (UFIGA), a dans un communiqué dénoncé la mise en place du « Système de Contrôle de la Légalité et de la Traçabilité des Bois », un nouveau contrôle supplémentaire qui s’ajoute aux contrôles périodiques déjà effectués, soutiennent-t-ils, par l’Administration pour s’assurer de l’origine et de la légalité du bois exploité.
« En cas de doute sur l’efficacité des contrôles déjà effectués, le recours à l’Inspection Générale des Services n’aurait-il pas suffi à corriger les manquements dans l’exécution de ces contrôles ? », s’est interrogé l’UFIGA, agacé par la publication le 23 juillet 2021 d’un nouvel arrêté (Arrêté N°041/MEFMEPCPAT/CAB-M), signé par le Ministre des Eaux & Forêts, Pr Lee Withe pour mettre en place le nouveau système.
Au niveau certification de la légalité et de la traçabilité, les forestiers ont dénoncé également la violation de la « règle de l’indépendance comme exigé dans toute certification ».
Pour l’UFIGA, « l’organisme certificateur ne peut être qu’externe et non représenté par une structure dépendant du Ministère des Eaux & Forêts ».
« Nous avons toujours soutenu et souvent précédé les mesures prises par le Gouvernement pour améliorer la gouvernance forestière. Pour améliorer la compétitivité de la filière forêt-bois gabonaise au niveau mondial, aujourd’hui nous avons besoin de réduire la complexité administrative et les coûts supplémentaires qu’elle induit ; bien entendu dans le respect absolu des lois gabonaises et des meilleures pratiques mondiales en termes d’environnement », a souhaité l’UFIGA.
L’UFIGA compte 14 membres, qui emploient 6300 personnes et 10000 emplois indirects. Ces entreprises sont tous certifiées ou en voie de le devenir au 31 décembre 2022, indique-t-on.
Antoine Relaxe