Régies financières : l’ambiance reste électrique

Le bureau de la Fédération des Collecteurs des Régies Financières (FECOREFI), déplorant « le silence coutumier entretenu » par l’administration « depuis le 13 juillet 2020 » date à laquelle ce vaste regroupement syndical des collecteurs d’impôts et taxes a déclenché une grève générale illimitée, a annoncé qu’elle animera une conférence de presse ce vendredi à Libreville. youtube abone satın al

« Constatant le silence coutumier entretenu depuis le 13 juillet 2020, le bureau de la Fédération des Collecteurs des Régies Financières (FECOREFI) tiendra ce vendredi 20 novembre 2020 une conférence de presse », annonce un communiqué du syndicat.

Cette sortie intervient « une semaine après les instructions du Président de la République, Chef de l’Etat au Premier Ministre, Chef du Gouvernement de trouver des solutions pertinentes et pérennes à la crise dans les Régies Financières », explique le syndicat.

Le 13 juillet en effet, la FECOREFI regroupant quatre administrations (Douanes, Trésor, Impôts et hydrocarbures), a déclenché une grève générale illimitée pour exiger du gouvernement la publication des résultats de l’audit du fichier servant au paiement de la Prime spéciale d’incitation à la performance (PSIP), un fichier qui serait truffé des agents fictifs. Elle exige également la régularisation des situations administratives des agents qui travaillent depuis plusieurs années sans être embauchés ainsi que le paiement de divers avantages financiers.

La FECOREFI a constaté un manque d’engagement du ministère de tutelle de trouver des solutions à cette grève. Elle avait finalement décidé de ne plus dialoguer avec le ministre de l’Economie, Jean Marie Ogandaga préférant s’en remettre au chef de l’Etat.

Dans un courrier datant du 17 août dernier, le Coordinateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, a instruit le Ministre de l’Economie, Jean Marie Ogandaga d’ouvrir urgemment des négociations avec les responsables de la FECOREFI.

Sylvain Ombinda Talewa III, porte parole des grévistes a affirmé à diverses occasions que le membre du gouvernement ne s’est jamais exécuté.

« Les négociations sont ouvertes. On ne doit pas s’asseoir tous les jours sur une table de négociations », avait démenti une source proche du ministre Ogandaga contactée par la rédaction de Gabonactu.com.

« Soucieux de maintenir le dialogue avec les partenaires sociaux, le Président de la République a instruit le Premier Ministre de prendre toutes les dispositions nécessaires pour ramener la sérénité au sein des régies financières et de travailler à l’amélioration des conditions de travail des compatriotes », a martelé un communiqué de la présidence gabonaise publié mercredi dernier.

Les pertes occasionnées par cette grève sont énormes. Mardi le porte parole de la Présidence de la République, Jessye Ella Ekogha a estimé que cette grève fait perdre 44 milliards de FCFA par mois à l’Etat.

Carl Nsitou

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