Le Président du Mouvement mon Gabon (MMG), Alain Patrick Lindandji Bidona, a appelé mardi, lors d’une campagne de sensibilisation des femmes de la cité Alhambra sur les cancers féminins, les plus hautes autorités du Gabon à mettre en place un dispositif d’accompagnement plus efficient des femmes dépistées pendant la campagne octobre rose.
« Il est important que chaque femme ayant été dépisté positive ait le procès, c’est-à-dire, sache ce qu’il faut faire après le dépistage. Elles doivent savoir quelles sont les structures qui sont là pour le suivi après dépistage, parce que le dépistage c’est bien, mais le suivi, c’est encore mieux. Elles doivent savoir qu’elle est la procédure à suivre s’il est nécessaire d’être d’évacuation vers l’extérieur », a affirmé M. Lindandji. Twitter takipçi satın al
Après une longue période de sensibilisation et d’échanges avec les femmes Akanda, les responsables du mouvement ont pu se rendre compte que certaines femmes refusent souvent de se faire dépister par peur de ne pas disposer par la suite du soutien adéquat de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS) en cas de détection de cancers à des stades avancés.
Issabelle Nguéma, une sexagénaire ayant guéri d’un double cancer du sein, a témoigné dans ce sens. Elle a indiqué qu’alors qu’elle avait été doublement dépistée positive au cancer du sein elle et deux de ses voisines, elles n’avaient pas eu à temps l’accompagnement de la CNAMGS. A la suite de cela, ses deux voisines avaient perdu la vie peu de temps après la détection des cancers.
Elle n’a eu la vie sauve que grâce au soutien de son mari, sa famille et ses amis qui s’étaient cotisés pour l’envoyer suivre des soins appropriés au Maroc ou elle a passé 11 mois à ses propres frais. La prise en charge par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale n’est arrivée que 4 mois après son admission dans un hôpital du Maroc.
« L’appel que nous lançons au gouvernement, c’est de faciliter les évacuations quand une femme est dans l’urgence d’être évacuée dans les 48h ou les 72 h au moins on aura sauvé une vie. Car dépister c’est bien mais le suivi, c’est encore mieux », a martelé le président du mouvement mon Gabon, Alain Patrick Lindandji Bidona.
Eudes Rinaldy Leboukou