Jean Ping qui se présente toujours comme le président élu en 2016 au Gabon a, dans une déclaration mercredi soir dont une copie a été envoyée à la rédaction de Gabonactu.com, apporté son soutien aux leaders religieux dans le « bras de fer » qui les oppose à l’Etat au sujet des conditions de réouverture des églises fermées depuis mars suite à la pandémie du Covid-19.
« Chers compatriotes, soyez assurés de mon soutien », a lâché Jean Ping avant d’ajouter plus longuement : « j’exprime solennellement mon plein soutien à leur volonté de dénoncer et de surmonter ouvertement, la peur qui n’est rien d’autre qu’un artifice du régime pour s’imposer à un peuple qu’il ne peut plus gouverner dans le respect des principes de la République ».
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Le 16 octobre, le gouvernement a annoncé la réouverture des églises sous certaines conditions que boudent les leaders religieux et leurs fidèles.
Les leaders religieux veulent rouvrir leurs lieux de culte le 25 novembre après avoir patienté durant 7 mois. Le gouvernement a choisi la date du 30 octobre en précisant que les églises seront ouvertes uniquement le dimanche et les mosquées le vendredi. Ce qui renvoi la reprise des cultes le week-end du 6 au 8 novembre.
Le gouvernement exige un test Covid négatif à chaque fidèle qui doit laisser ses coordonnées avant d’entrer dans le culte. Les offrandes, la communion et les embrassades sont interdites…. Bref un ensemble de restrictions pressenties comme une immixtion de l’Etat dans le fonctionnement des églises et mosquées.
« En toute légitimité, il me revient de rappeler que la liberté de culte est un droit fondamental. Comme telle, elle est consacrée par notre Constitution, parmi les droits fondamentaux », a rappelé Jean Ping.
Mardi, l’Archevêque de Libreville, Monseigneur Jean Patrick Ibaba s’est rendu au cabinet du ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha pour lui exprimer le ressenti de ses fidèles.
Le ministre Matha a promis recevoir cette semaine d’autres leaders religieux probablement pour décrisper la situation.
Camille Boussoughou