Africa N°1 en décrépitude©DR
Libreville, 4 décembre (Gabonactu.com) – Le ministre Gabonais de la Communication et ancien journaliste d’Africa N°1, Guy-Bertrand Mapangou a enfin été touché par la situation de ses anciens collègues. Il a indiqué lundi que la station de radio panafricaine sera liquidée, lors d’une réunion de travail avec les représentants du personnel, le ministère du Travail et le président du comité de privatisation, Félix Onkeya, indique le quotidien L’Union dans sa livraison de ce mardi.
Un comité « ad hoc » a été mis en place pour veiller à cette liquidation.
Selon Guy-Bertrand Mapangou, « les priorités de ce comité seront d’abord de chercher de l’argent pour racheter les titres libyens, ensuite d’accélérer le plan social, avant la liquidation de cette radio qui est inévitable ».
Le quotidien d’informations générales indique aussi que le ministre de la Communication a proposé au Premier ministre Emmanuel Issoze-Ngondet la mise en place d’un comité interministériel qui statuera sur la clôture de ce dossier.
Le sort de la radio qui a fait rêver de nombreux natifs des années soixante et soixante-dix est d’ores et déjà scellé, indique-t-on.
Les rêves des agents de cette radio ont tourné au cauchemar après sa privatisation en 2006. La Libye de Mouammar Kadhafi s’était proposé de la racheter, mais la crise de 2011 qui a conduit à l’assassinat du Guide libyen a douché tous les espoirs.
Les employés, plongés dans un dénuement indescriptible et méprisés des leurs, attendent toujours le versement de 15 mois d’impayés salariaux.
Alors que deux d’entre eux s’interrogent leur sort dans les hôpitaux de la place, un troisième, Lionel Gaston Kombila Mbadinga, a déjà été admis ad patres, il y a seulement dix jours.
« Mais la liquidation ne signifie en rien la fin du calvaire », prévient un observateur.
Trente-cinq de leurs confrères de l’Agence gabonaise de presse (AGP) abusivement licenciés 12 mois plus tôt broient du noir ; ils n’ont jamais perçu le moindre CFA. A cela pourraient s’ajouter les 7 mois d’impayés salariaux qu’ils trainent depuis mai 2017.
D’autres médias vivent le même calvaire dans une totale résignation.
Précieux Koumba