Les participants posant pour la postérité au siège de l’ONG Malachie le 27 octobre à Libreville © Com ONG Malachie
En prélude à la célébration du 20ème anniversaire de la résolution 1325, Femmes, Paix et sécurité, il s’est tenu le 27 Octobre 2020 au siège de l’ONG Malachie une formation d’initiation à la Médiation et à la négociation des conflits.
Cette activité a été organisée par le Centre Africain de Ressources pour la Paix et la Sécurité Humaine, une cellule de l’ONG Malachie spécialisée dans les questions de Paix. La formation a vu la participation de deux experts internationaux : Pépecy Ogouliguendé et Kag Sanoussi, respectivement expert en genre et médiation et expert en intelligence négociationnelle, Directeur de l’institut International de Gestion des conflits (Paris). Yorum Satın Al Instagram
Dès l’entame des travaux, dans son propos introductif, le Directeur du Centre, le Colonel à la retraite Jean Claude Ogouliguendé, a dans son propos introductif partagé son expérience de terrain sur les questions de paix et sécurité et rappelé que le centre a pour mission la promotion et la consolidation de la Paix en Afrique à travers le renforcement des capacités.
Le Centre s’inscrit dans le cadre des efforts consentis par les autorités publiques et les organisations nationales et internationales pour la consolidation de la Paix. Il est composé d’anciens militaires, experts et universitaires. Ces experts ambitionnent mettre à disposition leur expertise en matière de paix à travers le renforcement des capacités.
Durant cette formation, le panéliste a mis également un accent particulier sur la crise sanitaire du Coronavirus. La pandémie actuelle de Covid-19 , indique-t-on, a plongé le monde dans des difficultés dramatiques qui sapent les efforts déployés pour réduire la pauvreté et promouvoir une croissance inclusive. Cette crise sanitaire menace en effet la paix, nous devons donc nous atteler à prévenir d’éventuels conflits, qui pourrait naitre des tensions sociales, clivages politiques, pauvreté, frustrations, chômage, violences multiples, insécurité et ralentissement économique », indique le communiqué dont Gabonactu.com a obtenu copie.
Au Gabon, les femmes qui représentent 52% de la population œuvrent chaque jour pour amplifier la voix des femmes et accroitre l’empowerment de celles-ci dans toutes les sphères.
La décennie de la femme gabonaise 2015-2025 et celle de la femme africaine 2010-2020 sont des outils pour accélérer l’autonomisation des femmes, que nous devons mettre à profit pour avoir des résultats probants.
D’après le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), depuis 1992, on ne recense parmi les signataires d’accords de paix que 2,4 % de femmes, aujourd’hui seulement 13% de femmes sont des négociateurs et 6% des médiatrices (ONU Femmes).
Il est de ce fait, nécessaire aujourd’hui à l’orée de ce 20e anniversaire de la résolution 1325 d’accroitre la participation des femmes dans la résolution des conflits pour une mise en œuvre effective de cette résolution. Car, dans la plupart des cas, on constate que les femmes demeurent notoirement absentes du processus de décision et de négociation des conflits.
L’un des facteurs de cette absence est le manque de capacité, trop de femmes n’ont toujours pas la possibilité d’acquérir l’instruction et la formation qui leur permettraient de jouer un rôle influent dans les activités de participation et de négociation des conflits.
A ce titre, monsieur Sanoussi, affirmera que « dans les processus de résolution des conflits la représentativité des femmes est encore insignifiante, il ne faut pas inclure les femmes juste parce qu’elles sont femmes mais par ce qu’elles doivent y être »
Mme Ogouliguendé rajoutera qu’«un médiateur doit être un excellent négociateur, il doit connaitre avant tout le contexte dans lequel s’inscrit le conflit et faire preuve de stratégie ».
Cette formation a donc, été une véritable opportunité pour les participants d’être outillés sur les processus de résolution des conflits. Les échanges ont été très enrichissants et des partenariats ont été noués et d’autres formations sont prévues pour une plus grande appropriation des concepts.
Source : Com ONG Malachie