Quasiment toutes les paroisses de l’église catholique à Libreville sont encerclées depuis samedi soir par des forces de défense et de sécurité à la veille de l’ouverture « forcée » des églises ce 25 octobre, selon une note de l’Archevêque de Libreville, Monseigneur Jean Patrick Iba-Ba.
L’Archevêque qui déplore ce déploiement exhorte cependant ses fidèles à de ne pas se laisser « gagner par la peur, la haine et la violence ».
« Respectons les forces de l’ordre et évitons toutes provocation, parole ou geste déplacé », conseille-t-il dans sa lettre à tous les curés.
Monseigneur Jean Patrick Iba-Ba demande de ne pas ouvrir les paroisses comme prévu mais de recevoir les fidèles sur le parvis de chaque paroisse pour reciter Ave Maria, proclamer l’évangile (sans homélie) et bénir les fidèles avec le saint Sacrement.
L’église catholique reste ferme dans sa volonté de reprendre ses activités ce 25 octobre alors que le gouvernement avait annoncé la date du 30 octobre pour cette reprise. Les cultes à l’extérieur pourraient être taxés d’illégale car le gouvernement a interdit les rassemblements de plus de trente personne.
Toutes les mesures d’accès aux lieux de culte annoncé le 16 octobre par le gouvernement suscitent la colère et le mécontentement des chrétiens y compris ceux qui fréquentent les églises de réveil.
L’opposition et la société civile tentent de récupérer ce mécontentement. Jean Ping, Alexandre Barro Chambrier et la coalition syndicale Dynamique unitaire ont publiquement annoncé leur soutien total aux religieux.
Vendredi, dans une conférence de presse, le porte parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekhoga a été ferme. Les mesures annoncées par le gouvernement doivent être respectées. « L’Etat agi par principe de précaution pour éviter une nouvelle flambée de la pandémie du Covid-19 », a-t-il insisté.
Camille Boussoughou
