Allègement des mesures restrictives : l’archevêque Jean Baptiste Moulacka agacé appelle à l’arbitrage du Président Ali Bongo

L’archevêque Jean Baptiste Moulacka © Archives Gabonactu.com

L’archevêque Jean Baptiste Moulacka, porte-parole des Eglises Pentecôtistes et Charismatiques de réveil, très étonné des mesures coercitives qui accompagnent la réouverture des Eglises annoncée pour le 30 octobre prochain, a appelé le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a instruire urgemment le gouvernement pour mettre fin à ce qui apparaît comme un diktat contre l’Eglise.

« Je dis au gouvernement de revoir sa copie, parce que nous sommes les citoyens de cette nation et j’en appelle au Chef de l’Etat parce que c’est lui qui a le dernier mot. Le Chef de l’Etat est le garant de nos institutions. Tout le monde peut parler, mais lui c’est le père de famille. Quand deux enfants dans une maison se battent c’est le père qui calme les enfants », a déclaré L’archevêque Moulacka dans une interview  relayée par notre confrère « GabonActualitéTV ».
Le leader de l’Eglise Bethsaîda s’est dit très agacé par la récente (16 octobre) sortie du gouvernement ayant trait à l’allègement des mesures restrictives contre le Covid-19. Durant la conférence de presse conjointe des membres du gouvernement sur la question, le Ministre de l’intérieur Lambert-Noël Matha a fixé la date de réouverture des lieux de culte au 30 octobre prochain.
Cette réouverture devra s’accompagner des conditions jugées difficiles par les leaders religieux.  Les Eglises (temples) ouvriront seulement tous les dimanches et les mosquées tous les vendredis de la semaine. Les 30 fidèles exigés qui voudront participer aux cultes doivent obligatoirement au préalable justifier de leurs tests Covid-19 et puis se faire enregistrer au ministère de l’intérieur. Chaque culte ne doit pas excéder une heure.
Pour l’archevêque Jean Baptiste Moulacka qui juge inadmissibles ces conditions, « est ce que c’est fait à dessin pour que le gouvernement puisse   nous punir la suite, je dis non, nous ne sommes pas des citoyens de seconde zone ?».
Selon l’homme de Dieu, la fermeture durant 7 mois de sa congrégation religieuse a engendré des graves conséquences. Il a évoqué  la mort  certains pasteurs laissant derrière eux des veuves et des orphelins. D’autres sont chassés des maisons par ce qu’ils ne peuvent plus payer les loyers à Port -Gentil,  à Koula-Moutou, à Oyem, à Franceville, …
« Des pasteurs sont chassés des maisons, des pères et mères de familles sont devenus maintenant des SDF, ils sont en train de squatter partout », a-t-il déploré.

Camille Boussoughou

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