L’enveloppe de 225 000 000 000 FCFA mis à disposition par le gouvernement sous les instructions fermes du Président Ali Bongo Ondimba pour soutenir les entreprises mises en difficultés par la crise sanitaire du Covid-19, pourraient sauver Pizolub, société d’Etat chargée de fabriquer et de distribuer les lubrifiants qui est au bord du gouffre 42 ans après sa création.
De sources autorisées, les négociations entre le gouvernement et la Direction générale de Pizolub vont bon train. L’entreprise qui accuse trois mois d’arriérés de salaires pourrait voir le bout du tunnel dans les prochains jours.
L’entreprise devait résoudre ce problème de salaire avec l’aide de l’Etat, qui a doublé qualité, notamment celle de « puissance publique et d’actionnaire majoritaire ».
La société de production de lubrifiant, n’a pas pu mobiliser de fonds conséquent pour son bon fonctionnement durant cette crise du Coronavirus.
La société qui est à l’agonie depuis une décennie, s’est vue saisir ses comptes à cause d’un lourd passif datant de 2017. ORABANK aurait mis à la disposition de Pizolub un montant de 1 300 000 000 FCFA qui n’a pas encore été soldé de manière totale.
Cette situation inconfortable viendrait d’être dénoué par un protocole transactionnel qui permettra une main levée de la saisie dans les tous prochains jours.
Des facteurs qui s’ajoutent au manque de subvention depuis 2019. Fleuron stratégique national dans le marché des lubrifiants, Pizolub devrait être coûte que coûte sauvée selon le Ministre du Pétrole, Vincent De Paul Massassa qui a rassuré toutes les parties au terme d’une réunion d’urgence le 5 août dernier.
La réunion aux allures d’une opération de sauvetage, avait vu la participation des membres du conseil d’administration, la Direction générale, des actionnaires ainsi que des marketeurs dont Petro Gabon.
Créée à Port-Gentil en 1978, Pizolub avait une production annuelle oscillant entre 2000 et 3000 tonnes de lubrifiants par an. Lors de son arrivée à la tête de l’entreprise le 22 mars 2019, Guy Christian Mavioga ambitionnait doubler cette production à 7000 tonnes par an. Un objectif qui semble s’étioler à cause du lourd passif qui serait estimé à plusieurs milliards de FCFA.
L’entreprise a obtenu tous les certificats internationaux pour créer sa propre marque d’huile « Pizo » mais le produit qui serait déjà disponible tarderait à être lancé sur le marché pour des raisons inconnues.
Camille Boussoughou