Omar Defudzu © capture écran Gabonactu.com
Libreville, 26 décembre (Gabonactu.com) – L’humoriste gabonais, Omar Defudzu soupçonné dans les réseaux sociaux d’avoir perçu la coquette somme de 30 millions de FCFA pour prêter sa voix au président de la République, Ali Bongo Ondimba dans son message à la nation le 31 décembre prochain, a été obligé de démentir ces rumeurs « fantaisistes » et « non fondée ».
« Je tiens à vous rappeler que je ne suis mêlé ni de loin ni de prêt dans ces insanités, ces élucubrations », a déclaré le célèbre artiste gabonais dans un message vidéo enregistré depuis sa résidence et diffusé dans les réseaux sociaux.
« Je ne sais pas la motivation qui pousse ces personnes de mener cette cabale médiatique contre ma personne, mais qu’à cela ne tienne on est là », dit-il le visage barré par une paire de lunettes.
Omar Defudzu affirme être « au calme à la maison » et travailler pour ses projets à venir. Il a décidé cette fin d’année de passer ses fêtes en famille avec sa femme et ses enfants. L’artiste soutient plus loin avoir subi des menaces et reçu des messages de soutien après la propagation de ces rumeurs.
Selon la rumeur, Omar Defudzu est régulièrement aperçu au palais présidentiel où un appartement lui a été aménagé pour travailler nuit et jour sur le prochain discours à la nation du président Ali Bongo Ondimba actuellement en convalescence au Maroc après un mois d’hospitalisation en Arabie Saoudite. L’artiste aurait encaissé une bagatelle de 30 millions de FCFA pour ce boulot. L’artiste a éclaté de rire soutenant qu’il n’en est rien.
Contrairement à Omar Bongo dont le timbre vocal était parfaitement imité par plusieurs artistes gabonais, aucun artiste n’a pour le moment excellé dans l’imitation de la voix d’Ali Bongo Ondimba. « C’est assez, sinon très difficile », avait confié Worwor na Worwor, un spécialiste de l’art d’imiter les voix des hommes politiques gabonais.
La prolifération des rumeurs sur Omar Defudzu rentre dans le cadre d’une série d’interrogations sur la capacité d’Ali Bongo Ondimba de diriger le Gabon à cause de ses ennuis de santé. Plusieurs gabonais ont refusé de croire aux images officielles d’Ali Bongo diffusées depuis le Maroc. Ces sceptiques attendent de pied ferme le traditionnel message des vœux à la nation du numéro un gabonais le 31 décembre prochain.
Arrivé au pouvoir en 2009, Ali Bongo n’a jamais dérogé à cette tradition.
Carl Nsitou