Le volontaire japonais Ota Takashi dispensant le cours d’arithmétique dans une classe de 5ème année de l’école pilote du centre à Libreville © Gabonactu.com
Libreville, 4 décembre (Gabonactu.com) – L’ambassadeur du Japon au Gabon Massaaki Sato s’est imprégné au travers d’une visite guidée de presse organisée mardi à l’école pilote du centre et à l’Ecole nationale pour les enfants déficients auditifs (ENEDA) de Libreville, les nouvelles techniques d’enseignement et d’apprentissage dispensées par des volontaires japonais dans le cadre du projet éducatif financé par l’Agence japonais de coopération internationale (JICA).
A l’école pilote du centre, localisée au centre-ville de Libreville, la délégation conduite par le diplomate japonais a assisté à un cours d’arithmétique dispensé avec méthode par un volontaire senior japonais, Ota Takashi. Le cours consistait à faire répéter les écoliers de classe de 5ème année, la table de multiplication d’une manière rapide sans prononcer le son ‘’fois ‘’ni ‘’égal’’. Il s’agit tout simplement de lire les nombres plus vite en avalant le signe ou le son lié à la multiplication.
« Les élèves comprennent très bien », a affirmé M. Takashi, indiquant par ailleurs que le niveau des enfants en la matière à progresser. Le même système d’une efficacité avérée est appliqué au Japon.
La nouvelle technique novatrice est orientée vers le système binaire. Elle est comme une discipline de calcul mental, et contraint l’élève à mémoriser définitivement ses exercices de mathématiques. Un projet pilote salvateur que les autorités éducatives ambitionnent étendre sur l’ensemble des bassins pédagogiques du pays, grâce aux formations de formateurs.
« Son apport sur le plan pédagogique et didactique a permis aux élèves, chargés de cours et à la directrice que je suis d’apprendre des techniques éducatives autres que celles utilisées dans nos salles de classes pour l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques », a fort apprécié Eléonore Obame conseiller pédagogique et directrice de l’école pilote du centre.
La centaine d’enfants admis à l’ENEDA ont également eu droit à la visite de Massaaki Sato venu toucher du doigt les conditions d’apprentissage et du travail abattu depuis plusieurs mois par une volontaire nipponne spécialisée en orthophonie. Kobayashi Kuniko aide les auditifs de ladite école à développer leurs capacités de langage et parler comme un homme normal.
« Ils ont beaucoup de difficultés parce qu’il n y a pas d’appareil, je suis obligé d’utiliser le langage de signes », a souligné Mme Kuniko. Parmi ces déficients, une élève appareillée parle déjà normalement. D’autres lisent et écrivent, grâce au cours dispensé par le langage abial, celui lié aux techniques de signes et du mouvement corporel de l’enseignant.
Les doléances des responsables de l’ENEDA sont centrées sur un plateau technique (une sorte de laboratoire de langues) pour permettre aux déficients auditifs d’améliorer leurs conditions. Un message bien entendu par les autorités nipponnes.
Au terme de la visite guidée de presse, l’ambassadeur du Japon au Gabon Massaaki Sato a indiqué que « qu’il y a 30 volontaires japonais au Gabon actuellement qui travaillent avec nos partenaires gabonais, non pas uniquement à Libreville mais à l’intérieur du pays ; ils travaillent dans divers domaines, éducation, santé, agriculture, la pêche ; je pense que c’est un pan important de la coopération japonaise ici au Gabon, on souhaiterait que ça soit renforcé davantage ».
La visite guidée de presse rentrait dans le cadre de la célébration de 10 ans de coopération entre le Gabon et le Japon.
Sydney IVEMBI