Libreville, 15 juin (Gabonactu.com) – Les opérations de révision de la liste électorale ont bien démarré ce vendredi malgré la journée fériée, chômée et payée décrétée par le gouvernement à l’occasion de la fin du mois du ramadan, le jeûne observé par les musulmans minoritaires dans le pays.
Contrairement aux années antérieures, les opérations se déroulent dans les mairies d’arrondissements, les préfectures et les gouvernorats. Les établissements scolaires qui accueillent traditionnellement ces opérations ont été épargnés parce que l’année scolaire n’est pas véritablement achevée.
Un reporter de Gabonactu.co
m a constaté une mobilisation assez importante à la mairie du 5ème arrondissement ainsi qu’à Nzeng Ayong dans le 6ème arrondissement. Les jeunes sont plus nombreux que les adultes.
Dans une conférence de presse mercredi dernier, le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha a précisé que la révision de la liste électorale concernant principalement les jeunes ayant atteint 18 ans, les personnes qui ont changé de lieu de résidence ou d’intérêts économiques et enfin les gabonais qui ne se sont jamais inscrits sur la liste électorale.
« Nous attendons globalement entre 15 et 20 000 nouveaux électeurs », a indiqué le ministre. La liste actuelle compte 620 000 électeurs pour une population de 1,8 million d’habitants. La révision permettra également de retirer de la liste les personnes décédées. Leurs parents doivent le faire munis de l’acte de décès et de
la pièce d’identité de la personne qui demande ce retrait.
L’opération qui durera 15 jours prend fin le 29 juin prochain. « Il n’y aura pas de rallonge », a martelé le ministre de l’Intérieur regrettant le mauvais comportement des gabonais qui attendent toujours la dernière minute.
La liste en cours de révision servira lors des élections législatives dont la date n’est toujours pas connue. Elle sera également utilisée pour les élections locales pour renouveler le mandat des conseillers municipaux et des assemblées départementales. Ce sont ces conseillers qui se chargeront d’élire au suffrage indirect les maires, les présidents des assemblées départementales et les sénateurs.
Carl Nsitou