Le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a réagi ce samedi 23 août sur sa page Facebook face aux informations faisant état d’irrégularités dans les listes de candidatures aux prochaines élections législatives et locales. Il a mis en garde contre toute entorse au processus électoral, rappelant que la démocratie gabonaise ne saurait être « affaiblie par la négligence ou l’opacité ». De quoi faire trembler le ministère de l’intérieur et de la sécurité dirigé par le ministre Hermann Immongault en charge de l’organisation de ces élections jumelées.
« Ces incongruités, si tant est qu’elles sont avérées, sont inacceptables », a martelé le chef de l’État, appelant les autorités compétentes à « assumer pleinement leur responsabilité, avec diligence et impartialité, pour garantir la régularité et la crédibilité de cette étape cruciale ». Pour lui, la transparence et l’équité doivent rester la boussole du processus, à l’instar de l’élection présidentielle de 2023, saluée pour son organisation.
Brice Clotaire Oligui Nguema a également insisté sur la présence des observateurs nationaux et internationaux, jugée « essentielle pour préserver la confiance des citoyens, la stabilité de nos institutions et l’honneur de notre République ». Il a par ailleurs confirmé que « le dépouillement des urnes se fera bureau par bureau en présence des médias » et qu’« une nuit électorale » sera organisée, afin de renforcer la confiance et la sérénité autour du scrutin prévu en septembre.

C’est en ces quelques points sombres que l’opposant Jean Remi Yama, président du Parti National pour le Travail et le Progrès (PNTP), confiait à la rédaction de Gabonactu.com qu’il n’a pas retrouvé son nom sur la liste des candidats retenus pour les élections législatives du 27 septembre (1er tour) et 11 octobre (2ème tout) prochain. La candidate déclarée au compte du 5ème arrondissement, Haresse Kengue a presque fait un sitting au ministère de l’intérieur pour connaître les motifs de son refus de candidature qui a suscité une grosse surprise sur les réseaux sociaux. En fin de compte tout est revenu dans l’ordre.
Depuis sa prise de pouvoir en avril 2025, le président de la République s’est engagé à conduire le Gabon vers des élections crédibles et apaisées. Après une présidentielle jugée exemplaire par de nombreux observateurs, le pays s’apprête à vivre en septembre un double scrutin législatif et local, considéré comme une étape décisive vers la normalisation institutionnelle. Les inquiétudes récentes sur la composition des listes rappellent cependant les défis persistants en matière de transparence et de confiance électorale.
Nkili Akieme