Libreville abrite pour 3 jours , les travaux de la réunion stratégique organisée par le Groupe africain de soutien aux experts négociateurs (AGNES) pour dégager la position de l’Afrique, en vue de la réunion de cadrage prévue dans le courant de ce mois de décembre à Kuala Lumpur en Malaisie. Les travaux de la capitale gabonaise préparent en réalité la septième évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
A Libreville, les experts de l’AGNES discutent principalement de l’importance de renforcer les contributions du continent à la lutte contre le changement climatique. « Notre continent est l’une des régions les plus vulnérables aux changements climatiques et aux phénomènes météorologiques extrêmes, dont les effets deviennent de plus en plus marqués et ne laissent plus en marge les leaders de ce monde », a rappelé Davy Onomori Mboumba, Secrétaire permanent du Conseil national climat au Gabon.
Le Secrétaire permanent du Conseil national climat a précisé que « les changements climatiques menacent nos économies, annihilent nos efforts de développement social et économique. Ils constituent le défi le plus important auquel nous sommes confrontés aujourd’hui », a-t-il fait savoir.
Les travaux en cours, devraient donc permettre aux experts d’identifier les priorités africaines et les besoins urgents en matière de données climatiques et des stratégies d’adaptation. Il s’agit de mettre l’accent sur la mise à jour des lignes directrices techniques du GIEC de 1994, notamment pour garantir une évaluation plus précise des impacts des changements climatiques sur des secteurs vitaux pour le continent, tels que l’agriculture, la sécurité alimentaire et les ressources en eau.
Dans un contexte où le changement climatique menace de manière disproportionnée l’Afrique, l’objectif principal de cette réunion est de renforcer les contributions africaines dans l’évaluation mondiale du climat. L’Afrique, souvent en première ligne des impacts climatiques, doit être au cœur de la prise de décision pour des stratégies d’adaptation et d’atténuation efficaces.
« Nous avons maintenant besoin d’un groupe scientifique africain bien structuré, bien solide, pour que nous ayons des données spécifiques adaptées à l’environnement écologique et socio-économique de l’Afrique », a souligné Honoré Tabuna, Commissaire département environnement à la communauté économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC).
Divisés en trois groupes, les experts travaillent sur les rapports traitant respectivement des bases scientifiques, des impacts et de l’atténuation du changement climatique.
Bétines Makosso