Référendum : Jean Delors Biyogue Bi Ntougou invite « Bilie By Nze » à un débat télé

En réponse à la demande de l’ancien Premier ministre Alain Claude Bilie By Nze adressée au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, de venir débattre avec lui sur un plateau de télévision sur les raisons du oui ou du non à la constitution, l’universitaire et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2023, Jean Delors Biyogue Bi Ntougou, invite à son tour, sans le citer Alain Claude Bilie By Nze de venir débattre avec lui.

« En démocratie, on ne « personnalise » pas le débat », justifie l’universitaire qui invite les partisans du non à venir débattre avec lui sur un plateau de télévision.

Jean Delors Biyogue Bi Ntougou veut ce débat en sa qualité de membre du comité constitutionnel qui a participé à la rédaction du projet actuel de constitution amendé par le parlement et lors d’un séminaire gouvernement, CTRI et bureau de l’Assemblée constituante.

« Pour être l’un des rédacteurs de cette Constitution, j’invite les partisans du NON, qui souhaitent débattre avec le Président de la République, le PM ou le VPM, à un débat public avec moi », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Jean Delors Biyogue Bi Ntougou est naturellement un partisan du oui à ce projet de constitution qui vise à instaurer un régime présidentiel, un mandat présidentiel de 7 ans renouvelable une fois et l’impossibilité des descendants du président sortant de se porter candidat à sa succession pour éviter une confiscation du pouvoir par une même famille.

Dans son invite faite lors d’un meeting le week-end à Nzeng Ayong, Bilie By Nze, partisan du Non, a prévenu qu’il ne souhaitait débattre qu’avec les personnes ayant occupé les mêmes fonctions que lui à défaut du Président de la République. Il a suggéré de débattre soit avec l’actuel Premier ministre Raymond Ndong Sima ou le Vice Premier ministre Alexandre Barro Chambrier.  

Le référendum aura lieu le 16 novembre prochain au Gabon et dans toutes les missions diplomatiques du pays.

Antoine Relaxe

One thought on “Référendum : Jean Delors Biyogue Bi Ntougou invite « Bilie By Nze » à un débat télé

  1. Mon Appel pour le Référendum
    Le 16 Novembre prochain, nous sommes appelés à voter pour le « Oui » ou pour le « Non » sur ce qui est appelé Projet de constitution, pour, dit-on un Gabon nouveau.
    Peuple gabonais, la Constitution d’un pays c’est sérieux ! C’est le fondement juridique de toutes les décisions politique, sociale et économique qui régissent la vie du pays. Autrement dit, c’est la colonne vertébrale d’un Etat digne de ce nom. Sa rédaction, son adoption, sa mise en exécution et son respect déterminent l’âme d’une Nation. Etant entendu que cette dernière constitue avant tout un sentiment d’appartenance à un Socle commun, une Terre, un Territoire. Cette Terre nous impose Amour et Protection car nous lui devons tout. Elle fonde ainsi notre Fraternité. Les Gabonaises et Gabonais sont Frères et Sœurs. D’où que l’on vienne du Gabon, qui que l’on soit, quoi que nous ayons fait, nous nous sentons Uniques, nous nous sentons Gabonais. Dès lors, que nous soyons Gabonais du fait de nos Parents et donc du sang ou par adoption, notre devoir premier ce sont entre autres la quête du Progrès par un développement équilibré du territoire et la recherche permanente du Bien-être du Peuple gabonais par la Défense de ses intérêts d’une part, la promotion de l’équité et l’égalité entre les citoyens d’autre part. Une bonne constitution doit donc intégrer avec sincérité ces quelques principes pour préserver l’essentiel : la Fraternité et le Bien-être des Gabonais.
    Chers Frères, Chères Sœurs, après soixante ans de stagnation, de dictature et d’humiliation, nous avions, avec le coup d’état du 30 Août 2023 que je condamne par principe, espéré marquer le point de départ vers un nouveau pays, vers un Gabon qui, tout en tenant compte de ses spécificités, s’intègre dans un Monde ouvert caractérisé par une compétition accrue sur tous les domaines. Dans ce contexte, décider de rédiger et d’adopter une nouvelle constitution devrait nous permettre de fixer les bases saines pour préparer notre pays aux défis du Monde qui évolue et qui ne nous attend pas. La caractéristique essentielle de cette constitution doit se refléter dans sa substance à savoir la promotion d’une égalité réelle entre les citoyens et consacrer le respect du choix de la majorité contre les intérêts d’une minorité profito-situationniste. Ce qui s’appelle une Constitution démocratique. Cela nous éviterait de retomber dans les travers du passé en rédigeant une constitution taillée sur-mesure pour honorer les volontés du Prince et ses Courtisans du moment ; les profito-situationnistes.
    Mes chers compatriotes, après avoir suivi avec intérêt tout le processus d’élaboration de ce projet de constitution, après avoir lu l’avant-projet et le projet final je suis vraiment triste que nous passions à côté d’une occasion historique de bâtir une Constitution qui transcende les individus et qui survive au temps. Je constate pour le déplorer que les intérêts particuliers, la volonté du Prince, les forces d’inertie qui ont retardé et détruit notre pays depuis plus de soixante ans ont triomphé sur l’Intérêt général. C’est dommage ! Ce projet de constitution consacre deux faits majeurs qui assurément mènent notre Nation vers sa perte à savoir la Capture de l’état par un groupuscule d’individus jouisseurs, paresseux et l’Exclusion. Une telle constitution ne peut valablement porter ce nom. Il s’agit bien d’un “Torchon“ rédigé par un groupe de voyous au service d’un Gang pour perpétuer la domination et le pillage d’immenses ressources du pays par une minorité corrompue jusqu’à l’os. Ce torchon enterre par la même occasion, s’il est adopté les espoirs de Libération et de développement harmonieux du Gabon. La capture de l’état est déjà manifeste sur ce que les différents acteurs ayant concouru à la rédaction de ce papier sans âme ont été choisis par un seul et unique individu : le Président de la transition. Il est l’alpha et l’oméga de ce brouillon confiscatoire. En voulant être Calife à la place du Calife, il a très vite fait de jeter aux orties la promesse de remettre le Pouvoir aux civils à l’issue de la période de transition. IL a pris soin de choisir les membres du dialogue que dis-je du monologue national, les membres du Parlement de transition où l’on retrouve comme par hasard majoritairement les forces d’inertie qui nuisent aux intérêts du Gabon depuis sa pseudo indépendance. Bien sûr, lui-même se reconnaissant ostensiblement comme un des leurs. Il a enfin choisi ses rédacteurs. Dans ces conditions, où peut-on trouver une once d’objectivité ? Quelle crédibilité accordée à ce chiffon ? C’est donc un texte fait pour consolider la renaissance d’une dictature qui était mise à mal par les anciennes figures de proue : les Bongo. La capture de l’Etat est aussi dans l’instauration d’un régime politique sans identité et sans référence. Un régime politique zombie dans lequel le Président de la transition et futur dictateur absolu s’octroie un Pouvoir sans limite. Il est Tout à la fois ! Le Gabon, c’est lui ! Il sera Président de la République, Chef de l’état, Chef du Gouvernement, Président du Conseil supérieur de la magistrature…, bref chef de tout. Il nommera et chassera les membres du gouvernement au gré de ses humeurs. Comme si cela ne suffisait pas, il nommera aussi les Présidents des Institutions. Le Parlement, qu’il peut dissoudre à tout moment deviendra une vulgaire caisse d’enregistrement des caprices du nouveau Monarque. Tout ça pour ça ? Serait-on tenté de dire. Dans la même veine, on pourrait noter le maintien de la Cour constitutionnelle en l’état alors que celle-ci est l’Institution la plus honnie du Peuple gabonais, vu son pédigré. Sa réforme, le Prince n’en voulait pas ! Car elle doit l’accompagner dans la capture de l’Etat. C’est une honte, une trahison intolérable du Peuple gabonais sacrifié !
    Une Constitution qui se définit comme un texte au-dessus de tous les autres ne peut et ne doit en aucun cas faire la promotion de l’impunité. Or, dans son article 170, le texte qui nous est présenté organise l’impunité des acteurs du coup d’état du 30 Août 2023. Ceci est un précédent dangereux pour la stabilité politique future du Gabon. Car un coup d’état est crime. Il doit être considéré comme tel. Si les organisateurs du putsch veulent s’éviter des poursuites futures, il suffira aux futurs parlementaires saisis par le Chef de l’état démocratiquement élu ou le Gouvernement de juger de l’opportunité de voter une Loi d’amnistie qui concernerait des acteurs bien identifiés. Qui peut aujourd’hui nous dire exactement le nombre et les membres du Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) ? Ou encore l’ensemble des participants “aux évènements allant du 29 Août 2023 à l’investiture du Président de la Transition“ qui pourraient bénéficier d’une Loi d’amnistie ? Cette formulation volontairement floue cache mal une volonté d’algérisation ou d’égyptianisation de notre pays par une nébuleuse armée appelée CTRI. Cette nébuleuse détiendrait la réalité des pouvoirs militaire, économique et politique faisant des futurs Présidents élus des vulgaires potiches sous la menace perpétuelle d’être renversés au moindre écart. Cette perspective est à rejeter avec force. Les Gabonaises et Gabonais ne peuvent se permettre une telle folie. Le Pouvoir est et restera la Propriété du Peuple souverain qui le confie à un homme ou une femme jugé(e) digne pour l’exercer en son nom dans un horizon de temps limité. Cet exercice doit également être strictement encadré par un texte constitutionnel clair et surveillé par un Parlement digne de la confiance du Peuple.
    S’agissant de l’exclusion, c’est manifestement un projet de constitution qui crée une division mortifère entre les enfants du Gabon. L’article 43 de ce brouillon constitue un chef d’œuvre en matière d’exclusion. On ne peut faire mieux ! C’est surtout historiquement le premier texte fondamental qui crée une suspicion de déloyauté envers la Patrie pour quiconque a commis la faute d’épouser une personne d’origine étrangère ou mène une carrière professionnelle hors du Gabon. Ainsi donc, le mal du Gabon est le fait de tous les compatriotes qui partagent leur vie avec des citoyens d’autres pays ou de sa diaspora. Incroyable mais vrai ! Par ses contradictions, ses ambiguïtés et ses incongruités, cette soupe sans saveur, si nous ne prenons garde mène notre pays vers des lendemains incertains. La volonté de conservation des privilèges indus et la boulimie de Pouvoir des hommes sont toujours le fondement des guerres et des conflits de tout genre qui ensanglantent l’humanité depuis la nuit des temps. Notre pays n’y échappera pas ! C’est ma conviction. Le Gabon est en danger de mort. Clouer au pilori de manière injustifiée une partie du Peuple gabonais ne peut prospérer. Oser exclure de la course à la Présidence de la République les talents capables de changer positivement le destin de notre pays pour pérenniser la médiocrité sous des fallacieux critères est inacceptable. Qui peut raisonnablement penser qu’être l’époux ou l’épouse d’un conjoint d’origine étrangère fait d’un citoyen gabonais un criminel pour se voir interdit de candidature à la Présidence de la République ? Quelle personne sérieuse peut défendre une telle infâmie qui consiste à réduire la pratique politique aux préoccupations du bas de la ceinture ? La Constitution, Loi fondamentale d’un Etat a-t-elle pour objectif de dire avec qui un citoyen doit coucher ? Qui sont ceux-là qui ont accepté de poser cette forfaiture dans un texte constitutionnel ? Ces gens sont tout, sauf respectables. Honte à eux ! Leur volonté laisse penser que les conjoints étrangers n’ont qu’une seule ambition, piller les richesses du Gabon. En dehors d’un groupe de pilleurs qu’ils semblent protéger dans ce texte insensé, l’immense partie des Gabonais croupit dans une misère indescriptible. Que disent-ils de ces conjoints étrangers qui ont tout sacrifié pour notre pays ? Qui d’entre ces rédacteurs et leur commanditaire se souvient de la Professeure de Médecine Madame Maryvonne Kombila qui a formé des générations des praticiens de médecine dans notre Pays ? C’était une Bretonne qui a tout quitté par Amour en épousant un jeune Gabonais parti étudier la médecine en France et qui décida de rentrer dans son Pays, l’éminent Professeur de cardiologie Pierre André Kombila Koumba. Elle a tant aimé ce pays qu’elle y est enterrée. Qu’a-t-elle volé au Peuple gabonais à qui elle dédié toute sa vie ? Dans leur raisonnement tordu, mercantile et limité, son Mari ne pourrait être candidat à la Présidence de la République au motif qu’il est l’époux de cette remarquable femme qui a tout donné pour notre pays. Et des Mesdames et Messieurs Kombila, il y en a des milliers dans notre pays. Leurs époux ou encore leurs épouses ont commis quel crime qui leur priverait du droit de solliciter les suffrages de leurs compatriotes ? Mais qui sont ces salauds qui réfléchissent ainsi ? Ils ne méritent aucun respect de gens sérieux en dehors de la bande d’illettrés dont ils flattent les plus vils instincts. Nous ne les laisserons pas faire. Nous nous battrons jusqu’à la dernière goutte de sang contre toute forme d’exclusion. ! Que cela soit pris pour dit.
    Autre source d’exclusion sans fondement, l’âge. Pour les rédacteurs de ce qu’il convient d’appeler frugalement papier toilette, notre majorité, nos responsabilités commencent à 35 ans et notre citoyenneté cesse à 70 ans. Où vivent ces gens ? La majorité au Gabon est établie à 18 ans. On peut dès lors exercer son droit de vote. De plus, à cet âge, on peut servir sous les drapeaux, défendre son pays au prix de sa vie. Si on peut mourir à cet âge en défendant son pays, on est en droit de parler à ses compatriotes et donc solliciter leurs suffrages. De même, on ne cesse pas d’être citoyen à 70 ans. Si l’on conserve une bonne condition physique, sanitaire et une bonne acuité intellectuelle, on doit pouvoir librement et raisonnablement parler à ses compatriotes. Et donc être capable de défendre un projet de société. Il faut faire confiance au Peuple, seul détenteur du Pouvoir suprême. Vox populi, vox Dei : la voix du Peuple, c’est la voix de Dieu. Mais qui sont ces esprits rabougris qui veulent limiter la souveraineté du Peuple par des subterfuges bidons ? Tout ceci pour plaire au Prince du moment et établir une dictature militaire féroce au Gabon.
    Mes chers Compatriotes, je préfère m’arrêter ici pour éviter l’ennui à vous mes lecteurs. Je puis vous assurer que la lecture de ce projet de Loi fondamentale est incroyablement abrutissant. C’est un ramassis d’inepties avec pour unique but : la perpétuation de la médiocrité au Gabon. Le constat est clair : ce projet de constitution est une imposture qui vise la confiscation du Pouvoir d’état par le Président de la transition et ses sbires. Il est dangereux pour l’avenir de notre pays en ce qu’il fracture à jamais notre vivre-ensemble en faisant la promotion de l’impunité et en créant un délit présumé de déloyauté vis-à-vis des nombreux compatriotes. Je vous prie de le considérer pour ce qu’il est : un chiffon, un papier toilette.
    Pour toutes les raisons que je viens d’évoquer. Comme Gabonais épris de paix et habité par une quête incessante de progrès dans ma vie personnelle et celle de mon Pays, la Terre de mes Ancêtres, mon Gabon, j’appelle tout Gabonais sérieux à rejeter avec la dernière énergie ce brouillon complotiste en votant « NON ». Le Gabon est infiniment plus grand que ça. Il est éternel !
    Dieu bénisse notre Cher Pays et tous ceux qui l’aiment et qui y vivent !!

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