Dans son dernier communiqué, numéro 066, rendu public jeudi, le Comité pour la transition et la restauration des institutions a, par l’entremise du ministre Conseiller spécial et Porte-parole du président du CTRI, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, annoncé la création d’un Comité de surveillance chargé de suivre la bonne exécution du programme des réformes préconisées pour redorer le blason de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), dont la qualité des services de fourniture d’eau et d’électricité est de plus en plus chahutée.
« Dans le cadre de la mise en œuvre du plan Transfo 2025, un programme stratégique visant à renforcer le secteur énergétique du Gabon, le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, a annoncé la création d’un Comité de surveillance, chargé de suivre la bonne exécution du plan de redressement, avec pour objectif principal la stabilisation de l’approvisionnement en électricité et en eau dans le pays », a déclaré d’entrée le Porte-parole du CTRI.
Ce plan Transfo 2025 s’articule autour de quatre (4) principaux axes, notamment le renforcement des infrastructures énergétiques, avec l’objectif de garantir un approvisionnement stable et durable, adapté aux besoins croissants du pays ; la digitalisation et la sécurisation des systèmes, afin d’optimiser la gestion des ressources énergétiques, en rendant les services plus transparents ; ainsi que la sécurisés et la réduction de la dette et la renégociation des contrats.
Le dernier axe touche à l’observation d’une nécessaire rigueur dans la gestion financière pour assurer la pérennité des infrastructures et des services, à travers la rationalisation des services publics. Il s’appuie sur des initiatives telles que le programme ‘’Un Gabonais – un compteur’’ et des efforts pour l’amélioration de l’accès aux services de base pour tous les citoyens.
Ledit comité de surveillance, composé de personnalités civiles et militaires (représentant le CTRI, la Task-force chargé des audits et les ministères de l’énergie et de l’économie), a pour rôle d’assurer le suivi rigoureux des projets, d’évaluer les performances et de garantir le respect des engagements techniques et financiers dans le cadre du plan Transfo 2025, a martelé le Porte-parole du président du CTRI, précise le communiqué du CTRI.
La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a été placée sous administration provisoire depuis le 1er septembre dernier. Le nouvel administrateur provisoire, Jean Liévin Idoundou Manfoumbi, a six (6) mois pour redonner son lustre d’antan à la SEEG (une maison qu’il connait sur ‘’les bouts des ongles’’ pour y avoir servi 33 ans), suivant les instructions du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, qui lui a intimé l’ordre de rompre tous les contrats de sous-traitance et de séparer des agents dont les noms sont associés à nombre de sociétés sous-traitant avec l’entreprise, coupables de ce fait de ‘’délit d’initié’’, a véhément protesté le président de la transition.
Dans le même temps, un cahier de charges de dix (10) mesures prioritaires a également été assigné à la nouvelle administration provisoire, portant notamment sur la poursuite des audits et enquêtes destinés à faire la lumière sur les déficits de gouvernance à la SEEG, la renégociation de la dette avec plan d’apurement et la réduction des salaires des cadres et dirigeants de l’entreprise, etc.
Alph’-Whilem Eslie