Un front de sept (7) syndicats du secteur, représentant les agents administratifs, techniciens et conducteurs s’est formé mercredi pour interpeler les autorités de la transition au sujet de la situation jugée préoccupante de la Société gabonaise de transport. Ils plaident pour le redéploiement du parc automobile et un bien meilleur fonctionnement de la première société de transport au Gabon.
Les responsables syndicaux ont donné de la voix suite au nombreux maux et dysfonctionnements à l’origine des difficultés actuelles de la Société gabonaise de transport (SOGATRA), dont le parc automobile est quasiment obsolète.
« L’Etat loue régulièrement les bus à la SOGATRA pour le transport gratuit des populations et la SOGATRA reçoit une subvention en contrepartie. C’est précisément cet argent qui nous permet d’acheter les pièces de rechange, de réparer les bus et d’assurer le fonctionnement régulier de l’entreprise. Il se trouve que depuis le 1er janvier 2024, cette subvention n’a pas été reversée », a regretté le président du Syndicat national de transport (SYNATRA), Tance Noël Obanza.
Les responsables syndicaux sollicitent clairement l’intervention des plus hautes autorités de la transition, notamment le président du CTRI, Brice Clotaire Oligui Nguéma, pour aider à la réhabilitation de la SOGATRA, devant l’impasse des démarches entreprises auprès de la Direction générale de l’entreprise et la tutelle ministérielle, selon le président du Syndicat autonome des travailleurs du secteur des transports (SYATRAT), M. Ngowet.
Le Directeur général de la SOGATRA, Florent BAKITA, assure ouvrir dans les tout prochains jours, une série de discussions avec les partenaires sociaux pour passer en revue les réalités et les chantiers susceptibles de remettre à court, moyen et long terme sur les bons rails la Société gabonaise de transport.
Créée en 1997, la SOGATRA a souvent été plongée dans une zone de turbulences en raison des problèmes de gouvernance de la part des directions générales successives. Entre l’obsolescence des équipements, salaires impayées et grèves à répétition, la structure tangue au grand désarroi des employés qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Alph’-Whilem Eslie