Pour mettre fin à la crise qui secoue la Communauté musulmane du Gabon, le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a, nommé Abdul Razzak Guy Kambongo, Chef de la Communauté.
Sa nomination intervenue le 16 mars 2024 lors du 5ème congrès du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG) a été vivement contestée par une bonne partie des imams. Ceux-ci ont procédé au vote et, ont élu à une majorité écrasante, l’imam Benyamin Andjoua Obolo qui devra être installé ce dimanche 17 mars en après-midi à Arambo, dans la salle de conférences du Ministère de l’Économie à Libreville.
« Les imams ont parlé, les imams ont choisi, les guides de notre communauté ont choisi (…) en ce mois béni de Ramadan, nous allons demander à notre Président de respecter la voie des imams. Lors de notre première audience, il s’est ouvert à nous, il nous donné des sages conseils. Aujourd’hui, nous ne faisons pas un affront à notre Président de la République, non ! Ce n’est pas un manque de respect vis-à-vis de son autorité. Non ! Et je voulais que l’on retienne cela. Mais aujourd’hui les imams ont parlé et nous ferons le compte rendu au Président », a indiqué l’imam Andjoua Obolo après son plébiscite.
Mais pour une autre partie des musulmans, le Chef légitime de leur communauté c’est Abdul Razzak Guy Kambongo, visiblement déterminé à assumer les charges qui ont été confiées par le numéro un gabonais, garant des institutions.
« Il n’échappe à personne que la communauté musulmane du Gabon traverse sa phase de remise en cause parce que c’est ça l’être humain. Des temps en temps, on se remet en cause pour mieux faire, pour se réorganiser, pour aller de l’avant. Ce n’est jamais facile. Il y a eu des difficultés entre temps et le Président de la Transition, le Président de la République, Chef de l’Etat, le General de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema qui suit avec toute l’attention nécessaire l’évolution de toutes les activités dans le pays qu’il dirige, accorde une importance capitale à la stabilité dans la communauté musulmane. Comme il exige, comme il s’attèle à le faire, à ramener les équilibres nécessaires qui nous ont tant fait défaut dans notre pays. La communauté musulmane n’échappe pas à cette réalité, il s’y intéresse. Il a demande donc dans un premier temps que les musulmans réfléchissent sur quelle suite donnée. Un premier rapport lui a été fait, il a consulté le rapport pour constater que nous sommes encore loin du compte, au contraire. La première phase tant à faire régresser l’islam au Gabon et il a grandit au milieu musulman, il nous connait, il partage notre vie. Il ne s’est pas imposé, il a tenu compte des avis des musulmans qui lui ont fait des suggestions pour aller de l’avant, pour que l’Islam retrouve ses lettres de noblesse. Et c’est cela qui l’a amené de décider que Abdul Razzak Guy Kambongo que je suis, dirige la communauté et autour de lui, qu’il fasse un travail qui permettrait à la communauté de disposer d’un texte dit charte qui correspond aux réalités à la fois islamique et républicaine, conformément à la constitution gabonaise, conformément aux lois et règlements du Gabon. Non en dehors de ça. Et ça été la recommandation forte du Président. Parce que le texte qui lui a été apporté nous emmène à nous excentrer », s’est expliqué M. Kambongo.
Au regard de cette foire d’empoigne, la paix au sein de la communauté musulmane du Gabon est loin d’être garantit de sitôt.
Sydney IVEMBI
