3 ans sans salaire, les déflatés de la Sogabi en grève générale illimitée 

Sit-in des déflatés  de Sogabi pour réclamer le paiement de leurs droits ©  Gabonactu.com

Les agents de la Société gabonaise de boulangerie industrielle (Sogabi), sont en colère. Et pour cause, ils réclament le paiement, de 3 ans d’arriérés de salaire et d’autres acquis sociaux. Pour manifester leur indignation face à Serge Denis Divounguy, Directeur général de la société vieille de 48 ans, qui aurait pris la gestion de cette structure en 2019, ils ont investi les locaux de la boîte site en face de l’ancien SOGARA, dans le 3ème arrondissement de la cité pétrolière.

En effet, lors de sa prise de fonction, Serge Denis Divounguy aurait pris l’engagement de gérer le passif et l’actif de la plus ancienne boulangerie de l’Ogooué-Maritime. Malheureusement il n’en est rien du tout.

« Depuis la date de création, la boîte n’a jamais connu de problème. Serge Denis Divounguy n’avait même pas voulu qu’on demande au DG partant, dans quelle situation il nous laissait. Il avait dit tout prendre en charge dont le passif et l’actif », a déclaré Ange Noël Ngoma, délégué du personnel par ailleurs, chef de service section rôtisserie.

Selon les employés, à partir de fin 2019 à ce jour, aucun sou n’a été reversé aux agents qui réclament d’être pris au sérieux.

« Jusqu’à ce jour, on n’a plus eu ce qu’on appelle salaire, ça fait trois ans que les salariés de Sogabi ne sont pas payés, des retraités ont fini avec leur préavis, trois ans après, ils ne sont toujours pas régularisés », a-t-il fustigé.

Pire, aucune couverture sociale n’a été reversée aux agents.  De des cotisations CNSS ni  CNAMGS.  Selon un agent qui requis l’anonymat, « Sogabi nous tient à cœur jusqu’au point où nous avons donné toutes nos compétences. J’ai débuté ici j’avais 28 ans et aujourd’hui j’ai 69 ans. Toute ma vie a été construite ici jusqu’à faire les enfants ici. À mon âge je me retrouve incapable de payer mon billet pour retourner chez moi ».

Ils sont plus d’une vingtaine des personnes impactées par ce problème d’impayés de salaires et de droits sociaux. Pour se faire entendre, des revendications ont été introduites auprès de la Confédération Syndicale Gabonaise (Cosyga), mais également à l’inspection du travail et au tribunal. À ce jour rien, n’a changé et les agents se lamentent au point de fustiger le mutisme des autorités compétentes de la province de l’Ogooué-Maritime sur la situation de cette entreprise nationale.

« Comment les autorités compétentes de la province peuvent rester insensibles suite à cette situation d’une entreprise gabonaise en plus. Serge Denis Divounguy est même jusqu’aller nous dire allez-y vous plaindre où vous voulez, même chez les Bongo, je vais l’affronter! », a denoncé un autre agent visiblement en colère.

Les grévistes ont décidé de maintenir leur mouvement chaque lundi, mercredi et vendredi avant de préciser que les prochaines semaines seront mouvementées.

Vincent Ranozinault

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