Un étudiant chassé de l’USTM pour vol d’une table et une chaise

Un étudiant de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) a été exclu définitivement de l’établissement pour avoir volé une table et une chaise, indique une décision prise à l’issue d’un conseil de discipline qui a siégé le 29 janvier dernier.

Cadet Jean Devis Salla Minko, étudiant en licence 1 mathématiques et informatique (MI) est sous le choc. Le conseil de discipline l’a reconnu « coupable de vol d’une table et d’une chaise au sein du campus universitaire ».

La sanction contre lui est lourde : « au vu de la gravité des faits, le conseil de discipline a décidé de vous exclure définitivement de l’université des sciences et techniques de Masuku », note la décision signée du recteur, le Pr Crépin Ella Missang.

« Vous êtes tenu de respecter scrupuleusement cette décision », somme la décision notifiée à l’étudiant dont l’avenir est brisé.

La décision ne précise pas si l’étudiant a le droit de faire un recours contre cette décision aux conséquences fâcheuses.

Selon plusieurs anciens étudiants de l’USTM contactés par la rédaction de Gabonactu.com, le vol de chaise et table est courant dans cette université. L’administration serait à l’origine.

« Quand vous revenez de Libreville où de n’importe quel coin du pays, on vous donne une chambre nue, sans chaise, sans lit, sans matelas… Vous devez vous débrouiller à vous équiper et lorsque vous êtes pauvres, les anciens vous conseillent de récupérer une table dans une salle de cours et même une chaise pour vous permettre de travailler dans la chambre », a témoigné un ancien étudiant de la génération 2000.

« 98% des étudiants ont pratiqué ce vol. La table ou la chaise volée n’est pas revendue au quartier mais sert à l’étudiant dans sa chambre de campus », a renchéri un autre.

« Si l’administration équipe les chambres, les étudiants ne voleront plus les chaises et les tables », a conclu un autre ancien de la génération 2000 qui plaide la clémence pour ce futur cadre de ce pays qui risque de déprimer et sombrer pour si peu.

Dans les collèges et lycées de Libreville, c’est le vol d’ampoules qui est à la mode. Les élèves volent l’ampoule d’une salle de classe où les élèves sont absents pour la placée dans leur classe afin d’éviter l’obscurité pendant les cours. Ce phénomène est quasiment une mode connue des chefs d’établissements et des responsables des coopératives.

Carl Nsitou

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