Tribune libre : la vérité sur le Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon (CSAIG)

Le Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon ( CSAIG ) connaît depuis plus de 20 ans une instabilité au niveau de la gestion des Affaires.

La prise de pouvoir par le CTRI le 30 Août 2023, a redonné au peuple gabonais de l’espoir.

À l’heure de la restauration des institutions et des valeurs, nous souhaitons que la lumière soit enfin faite sur la création du CSAIG et le mépris dont un groupe de musulmans ont toujours fait montre à l’égard des fondateurs de cette institution.

Pour l’histoire, Monsieur Abderrahman Emery Nzamba Kassa , Haut Dignitaire de la République Gabonaise, né le 24 février 1944 à Maghoumba à Moabi ( Nyanga) est le 1er assureur gabonais.

Il fut converti à l’islam en 1994 avec le retour au Gabon de son frère Mohamed Bilal Moussounda Ikapitte.

Administrateur Civil en Chef, feu Abderrahman Emery NZAMBA KASSA fait un constat amère au sein de la communauté qu’il vient d’intégrer et décide avec son frère précité d’y remédier.

Ces derniers, animés par un élan de patriotisme vont alors réfléchir à l’idée de fédérer les différents groupes des musulmans au sein d’une seule et même plateforme, afin de valoriser la communauté musulmane autochtone (gabonais converti).

Rappelons que feu Abderrahman Emery NZAMBA KASSA a été un proche collaborateur du feu Président Omar BONGO ONDIMBA tant au sein du PDG (parti unique) que dans l’administration publique, puis d’Ali BONGO ONDIMBA au Ministère des Affaires Étrangères du Gabon.

Au cours de plusieurs de nos échanges, il me confiait s’être rapproché du dernier cité pour lui proposer son projet. Celui-ci portait déjà la dénomination de Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon (CSAIG).

Puis Ali BONGO ONDIMBA l’aurait orienté vers un de ses anciens collaborateurs, un ancien général (décédé ) à qui il aurait remit le projet. C’était en 1996.Moussounda ikapitte Mohamed bilal Kil'Nguinz / Gabonactu.com

Peu de temps après, à la télévision gabonaise, au journal, un reportage a été diffusé. Il faisait état de la création du CSAIG et grande fut la surprise de mon frère Abderrahman Emery NZAMBA KASSA.

Il a tenté tous les recours possibles pour récupérer son projet, mais en vain.

En 2004, n’ayant pas l’esprit et la lettre du CSAIG, l’équipe dirigeante de l’époque était limitée quant à son bon fonctionnement. C’est alors que le feu Président Omar BONGO ONDIMBA exigea à celle-ci d’aller chercher les concepteurs, les têtes pensantes, pour qu’ils viennent mettre en place les leviers du projet qu’ils avaient rédigé en y ajoutant la charte.

En bon administrateur et rédacteur infaillible, M. Nzamba Kassa rédigea un très bon document.

Un congrès fut alors initié et on donna à Abderrahman Emery NZAMBA KASSA le poste de Vice-président du CSAIG chargé des questions administratives, mais pour une courte durée. Son franc-parler dérangeant pour une jeune élite musulmane qui avait déjà commencé à faire du choux gras autour du CSAIG, lui a coûté une éviction de son poste de Vice-président du CSAIG.

La charte qu’il avait rédigé avait subi un changement aux antipodes du bon vivre ensemble de la communauté.

Avec l’accession au pouvoir d’Ali BONGO ONDIMBA en 2009, l’ancienne jeune élite du CSAIG est alors devenue une élite qui ne voulait pas faire du neuf avec du vieux.

Elle a été plus que méprisante à l’égard du fondateur, Mr Abderrahman Emery NZAMBA KASSA. Sans aucune reconnaissance.

L’Islam enseigne l’amour envers son frère. Nous avons toujours voulu que les musulmans d’origine gabonaise soient organisés voire protégés et avertis.

Au Président de la Transition, Chef de l’État, Général de Brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema, notre frère Abderrahman Emery NZAMBA KASSA nous a quitté en 2016.

Nous demandons réparation pour la mémoire de cet illustre homme engagé avec foi et abnégation pour l’islam au Gabon.

CSAIG, un objet de business

In fine, Monsieur le Président de la Transition, Chef de l’État, vous êtes à ce jour très engagé dans la résolution du conflit au sein du CSAIG. Nous avons le grand regret de constater que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Aujourd’hui, la communauté est divisée or l’islam n’est pas une religion de désordre. Nos frères qui s’affrontent aujourd’hui ont mis de côté les principes du Coran.

Nous pensons que des états généraux de l’islam au Gabon, un audit de la communauté puis le congrès doivent être organisé . Sans cette procédure, notre communauté ne sera jamais organisée. Un outrage a été commis au sein de la communauté musulmane. Il doit donc y avoir réparation.

À mes frères musulmans, Que les mains noires tapis dans l’ombre cessent de tirer les ficelles. Ayons peur de la colère d’Allah. Apprenez à écouter, à consulter et à respecter les doyens de la communauté musulmane.

Je suis un amir, je vous dirai toujours que c’est mal quand ce n’est pas bien. Je n’appartiens pas à un camp. Je suis du côté d’Allah, donc celui de la vérité. Arrêtons de faire du CSAIG, un objet de business.

L’heure est venue pour moi de me lever.

Qu’ Allah préserve la communauté croyante du prophète Mohamed SAW

Moussounda ikapitte Mohamed bilal Kil’Nguinz, musulman frère du fondateur du CSAIG

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