Outrage au Chef de l’Etat : le nouveau code pénal impitoyable  

Le Palais présidentiel du Gabon © CP

Le nouveau code pénal gabonais portant sur la modification de la loi n°042/2018 du 05 juillet 2019 consulté par Gabonactu.com, se révèle très coercitif par des lourdes peines encourues pour toute personne jugée coupable d’outrage au Chef de l’Etat.

L’article 158 de ce nouveau code dispose que : « l’outrage envers le Président de la République, commis en quelque lieu, en quelque occasion ou par quelque moyen que ce soit, est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et pourra l’être en outre d’une amende d’un montant de 5.000.000 de francs au plus ».
Le deuxième alinéa de l’article précise que « si l’outrage a été commis par voie de tracts, de tout moyen électronique, de bulletins ou papillons, distribués ou exposés au regard du public ou détenus en vue de la distribution, les auteurs et complices sont punis de deux ans d’emprisonnement au plus et d’une amende de 2.000.000 de francs au plus ».
Le nouveau code pénal déjà en vigueur au Gabon depuis quelques semaines est très décrié dans l’opinion. Il dépénalise désormais l’homosexualité au Gabon, à travers le retrait de l’alinéa 5 de l’article 402.
Une dépénalisation qui suscite toujours un tollé dans la société gabonaise. L’opposition, les congrégations religieuses (Église catholique, Église évangélique, Église de l’Alliance chrétienne, les Églises pentecôtistes et charismatiques de réveille et l’Islam) et la société civile dans son ensemble manifestent leur opposition.

Sydney IVEMBI

 

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