Le ministre de l’Education nationale descend ce lundi dans les établissements scolaires de la capitale

Eleves d’une école publique Siat Gabon Zile Tsouka vers Lambaréné  © Gabonactu.com

Le ministre de l’Education nationale, Patrick Daouda Mouguiama effectuera ce lundi matin une descente de terrain dans les établissements scolaires de la capitale gabonaise où les élèves et leurs parents sont traumatisés par une sordide histoire d’enlèvement en série des enfants à des fins fétichistes.

La visite démarre au Lycée publique de Nzeng Ayong. Patrick Daouda Mouguiama aura pour mission de rassurer les élèves, les enseignants et les parents d’élèves sur les mesures de sécurité prises par le gouvernement.

Vendredi tard de la soirée, le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha a annoncé le déploiement d’un dispositif de sécurité « conséquent« , notamment proche des établissements scolaires.

Plutôt dans la même journée, une très grosse vague de violences s’est brusquement soulevée dans la capitale. Des rumeurs sur l’enlèvement d’enfants, à plusieurs endroits de la capitale, ont provoqué une colère populaire.

Deux citoyens ont perdu la vie après avoir été lynché par la foule. Stanislas Mba Ngoua, fonctionnaire au ministère de l’Economie et des finances a été brûlé vif alors qu’il était proche de l’école de son enfant qu’il était venu chercher. Son seul motif est de rouler dans une voiture noir aux vitres fumées.

Les présumés kidnappeurs d’enfants opéreraient dans des voitures noires, selon une opinion répandue dans le pays.

La seconde victime, Patrick Eyeghe est décédé samedi matin au Centre hospitalier et universitaire de Libreville (CHUL) où il a été admis en soins intensifs après avoir subit les affres de la justice populaire.

Une vendeuse de vin de palme aussi serait décédée au PK7. Elle aurait reçu un projectile à la poitrine au moment où la police dispersait des manifestants.

« C’est inexcusable. C’est intolérable », s’est indigné le président Ali Bongo Ondimba sur son compte Facebook.

« Rien ne saurait justifier les actes inhumains qui ont secoué notre pays ni la vengeance populaire, qui est par définition aveugle et injuste », a martelé le numéro un gabonais.

Carl Nsitou

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