Acte de naissance d’Ali Bongo, le sujet n’est plus d’actualité (présidence)

Alain Claude Bilie By Nze durant la conférence de presse du 3 décembre 2014 @gabonactu.com

 

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – L’affaire du présumé faux acte de naissance du chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba est un sujet clos, a affirmé mercredi à Libreville dans une conférence de presse le porte parole de la présidence de la République gabonaise, Alain Claude Bilie By Nze.

 

« Ce sujet n’est plus d’actualité. La présidence de la République a dit ce qu’il avait à dire sur ce sujet », a notamment déclaré M. Bilie By Nze.

 

Cependant, le débat a resurgi suite à la publication par le quotidien français Le Monde du mercredi 3 décembre 2014 des documents contredisant la thèse du journaliste écrivain français, Pierre Péan.

 

Le quotidien a publié une photo du registre d’état civil de la mairie de Brazzaville daté de 1959 où Ali Bongo Ondimba qui a toujours affirmé être né, un an avant l’indépendance du Gabon : « On peut y lire, rédigé à l’encre bleue, que « le neuf février mil neuf cent cinquante-neuf à une heure quarante-cinq minutes est né à l’hôpital général : Alain-Bernard(…) de : Albert Bongo qui déclare le reconnaître et de : Joséphine Kama née à Brazzaville vers 1944 domiciliée à Poto-poto. Dressé le dix février mil neuf cent cinquante-neuf à onze heures, sur la déclaration du père de l’enfant… ».

 

Le journal français a également mis en ligne sur son site une photo de famille sur laquelle on peut voir « le général Teale, qui fut l’aide de camp du premier président du Gabon, Léon Mba, puis de son successeur M. Bongo, et Joséphine Bongo, ainsi que cinq enfants ». Selon Michel Teale, ce cliché date de 1963, soit plusieurs années avant la guerre du Biafra.

 

« C’était la première fois que je voyais le petit Alain-Bernard. Il devait avoir 4 ans, 4 ans et demi. C’est tonton Albert qui a pris la photo… Environ un an plus tard, je l’ai recroisé avec sa mère dans une salle d’attente de l’ambassade du Gabon à Paris », a-t-il raconté au « Monde ».

 

Monsieur Bilie By Nze a refusé de commenter ces propos ni les documents publiés par le quotidien français. « Que des journalistes soient allés mener des enquêtes à Brazzaville, que dans le cadre de leurs articles ils aient photographié et publié ceci, c’est la liberté de la presse », a conclu le porte parole d’Ali Bongo Ondimba qui est par ailleurs son conseiller politique.

 

La thèse défendue par le journal Le Monde est contraire à celle du journaliste français Pierre Péan qui dans son livre intitulé « Nouvelles affaires africaines », accuse le président gabonais Ali Bongo de ne pas être le fils naturel de l’ex-chef d’État Omar Bongo Ondimba mais plutôt un enfant adopté durant la guerre du Biafra au Nigeria entre 1967 et 1968.

 

La sortie du livre a déchaîné les passions tant dans l’opposition que du côté du pouvoir. Chaque camp a décidé de porter plainte. Les procédures sont en cours au Gabon et en France.

 

Antoine Relaxe

 

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