Piraterie audiovisuelle : 9 revendeurs des boitiers pirates arrêtés lors d’une traque

Fin février, les forces de l’ordre de Libreville ont mené une opération contre des revendeurs de boîtiers TV pirates. Neuf individus ont été interpelés et du matériel en leur possession a été saisi, a appris Gabonactu.com

Il s’agit de vente de décodeurs qui permettent, via Internet, l’accès illicite à de nombreuses chaînes et programmes sans l’autorisation des titulaires des droits (producteurs de programmes, éditeurs de chaînes, diffuseurs…).

Ces faits sont constitutifs d’infractions prévues et punies par les dispositions des articles 39 et suivants et articles 46 et 66 de l’ordonnance 15/PR/2018 du 23 février 2018 portant réglementation de la cybersécurité et de la lutte contre la cybercriminalité en République gabonaise. Ces infractions sont passibles d’années d’emprisonnement et d’amendes de plusieurs millions de Francs CFA.

Ces offres pirates de télévision sont créées par des personnes anonymes, souvent affiliées à des organisations criminelles internationales. Elles sont vendues à bas coût car ceux qui les commercialisent ne payent aucune charge (droit d’auteur, droit de diffusion, taxes, redevances etc.).

C’est une économie parallèle qui représente un manque à gagner conséquent pour tout le secteur y compris pour les États.

Le piratage par Internet est aussi un danger pour le jeune public qui a accès, sans aucun contrôle parental ni cryptage, à des chaînes TV pour adultes ou des contenus violents. Un enfant peut zapper d’une chaîne jeunesse à une chaîne adulte très facilement.

Cette pratique illégale représente une vraie concurrence déloyale pour les opérateurs TV légitimes qui payent les charges et investissent dans la production audiovisuelle.

En 2021, plusieurs opérations ont été menées dans d’autres pays d’Afrique par les forces de l’ordre du Sénégal, de Guinée, de Côte d’Ivoire et de Mauritanie.

Camille Boussoughou

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