Perenco inculpé et mis en examen pour pollution de l’environnement au Gabon

La compagnie pétrolière française Perenco a été mis en examen vendredi par le Procureur de la République près du tribunal de première instance de Port-Gentil (capitale économique du Gabon) pour pollution de l’environnement, annonce un communiqué du ROLBG contresigné par le député Pierre Philippe Akendengué cosignataire de la plainte contre cette multinationale.

« Une grande première au Gabon et en Afrique, une reconnaissance par la justice gabonaise du combat légitime de la Société civile et des communautés dans la lutte contre les crimes environnementaux liés aux activités des multinationales », a exulté Georges Mpaga, président du Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG) signataire de la plainte.

Le député Pierre Philippe Akendengué représente les communautés du département d’Etimboué supposé être victime de pollution par les hydrocarbures déversés par Perenco dans les cours d’eau qui ceinturent ses sites de production pétrolière.

Les signataires du communiqué soutiennent avoir fourni des « arguments documentés et étayés par des preuves irréfutables ».

A l’audience au tribunal de Port-Gentil, Perenco était représenté par son Directeur général adjoint, assisté de deux directeurs.

« La décision historique du Procureur de la République décrétant l’inculpation et la mise en examen de Perenco est une victoire en faveur du combat mené par la société civile, l’honorable Pierre Philippe Akendengué et les communautés locales d’Etimboué face à une multinationale dont les activités extractives dans ce département le plus riche en pétrole et en gaz au Gabon, ont généré des dégâts et des dommages environnementaux d’une ampleur sans précédent », jubilent les signataires.

Perenco a été attaqué en justice le 15 janvier 2021 pour pollution et dégradation des rivières, lagunes et mer par les hydrocarbures ; pollution et dégradation des mangroves, des écosystèmes maritimes et terrestres et enfin pollution et dégradation de la flore et des ressources halieutiques.

Le ministère de l’Environnement avait déché sur place des experts pour enquêter sur les révélations de la société civile. La compagnie avait été sommé de dépolluer les zones touchées.

L’entreprise n’a pas encore communiqué sur cette évolution du dossier très médiatique.

Carl Nsitou

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