Pas question de faire un test ADN à la demande de Pierre Péan (JB Assélé)

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le général à la retraite, Jean Boniface Assélé, oncle du chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, a déclaré mercredi lors d’une conférence de presse à Libreville, en présence de sa petite sœur Patience Dabany, mère du chef de l’Etat gabonais qu’il n’est pas question pour le numéro un gabonais de faire un test d’ADN à la demande du journaliste-écrivain français, Pierre Péan.

 

« En qualité de quoi peut-il me demander de faire un test d’ADN ? En qualité de quoi ? », a déclaré dédaigneux Jean Boniface Assélé qui est également président du Cercle des libéraux réformateurs (CLR, un parti de la majorité).

 

« Dans tous les cas, je vais le lui prouver lorsque nous irons au tribunal », a poursuivi ce leader populiste qui s’exprimait devant une importante foule de ses militants mais aussi de nombreux membres de sa famille. « C’est quand on ira au tribunal ici au Gabon ou en France, je le lui prouverai », a-t-il insisté.

 

Jean Boniface Assélé brandissant plusieurs photos d’enfance d’Ali Bongo dont une à l’âge de 6 mois a rappelé que celui qui deviendra le chef de l’Etat gabonais est né en 1959 à Brazzaville au Congo alors que le pays était en pleine guerre civile.

 

« Je l’ai pris, je l’ai porté dans mes bras lorsqu’il est né… nous habitions dans la rue Dolisie N°15 au Plateau des 15 ans », s’est-il souvenu.

 

Cependant, Jean Boniface Assélé a refusé de brandir l’acte de naissance d’Ali Bongo Ondimba comme il l’a fait pour ses photos d’enfance.

 

« Que ceux qui nous accusent apportent les preuves », a-t- il lancé en précisant que si c’est le tribunal qui le lui demande, il se pliera volontiers à l’exercice. « Je n’ai accusé personne. Je ne suis donc pas perplexe », a-t-il assuré en demandant par ailleurs à toutes les personnes qui affirment qu’Ali Bongo Ondimba est le fils adoptif d’Omar Bongo Ondimba d’apporter l’acte d’adoption.

 

Péan, le Gabon et les Bongo à couteau tiré 

 

Le Gabon et le journaliste – écrivain français sont à couteau tiré. Dans son livre « Nouvelles affaires africaines, mensonges et pillages au Gabon », livre paru aux éditions Fayard, Pierre Péan remet en doute la nationalité du président gabonais, Ali Bongo Ondimba qui serait, selon lui un fils adoptif d’Omar Bongo Ondimba, originaire du Biafra au Nigeria.

Le livre révèle aussi le pillage des ressources du Gabon par la famille Bongo Ondimba et ses alliés.

La sortie de ce livre a suscité une véritable levée de bouclée au Gabon où la fille aîné du président Omar Bongo Ondimba, Pascaline Bongo Ondimba est sortie de sa légendaire réserve pour s’indigner et demander à Péan de ne pas toucher à son père, en gros aux membres de sa famille.

Plusieurs personnes qui ont partagé leur enfance avec Ali Bongo Ondimba ont défilé sur le plateau de la télévision nationale pour témoigner en faveur du président gabonais.

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Le sommet a été, depuis le déclenchement de cette affaire, la publication d’une enquête du très sérieux journal en ligne français Médiapart.

L’enquête de Médiapart révèle que Pierre Péan avait le projet de publier son livre au moment du sommet franco-africain de l’Élysée pour la Paix et la sécurité en Afrique, des 6 et 7 décembre 2013.

 

Deux intermédiaires, Ziad Takieddine et Fara M’Bow connus dans l’affaire Karachi en France ont marchandé auprès de la présidence de la République gabonaise la non publication du livre contre le versement d’une coquette somme de 10 150 millions d’euros dans un compte bancaire en Suisse.

 

Les deux intermédiaires ont envoyé un contrat à la présidence de la République un contrat obligeant le Gabon à verser cette somme puis à trouver un emploi à un français présent au Gabon, un certain Jean Louis Gros. Le contrat n’a jamais été signé malgré les relances des deux intermédiaires y compris de Pierre Péan lui-même.

 

Considéré par certains médias gabonais comme une ancienne barbouze, Péan lassé, a donc décidé de punir, humilier le président gabonais qui aurait probablement bloqué ce dossier.

 

Le Gabon a donc décidé d’attaquer Péan et son éditeur en France où le livre a été publié.

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