Pas d’argent, pas de travail ont décidé les syndicats des régies financières

Fédération des collecteurs des régies financières (FECOREFI) qui regroupe quatre administrations (Douanes, Trésor, Impôts et hydrocarbures) ont décidé vendredi dans une déclaration commune de ne plus aller au travail tant que leur prime de performance du mois de février ne sera pas versée.

« La Fédération des Collecteurs des Régies Financières (FECOREFI) informe l’ensemble des agents des Régies Financières et des Administrations Assimilées que par ces temps de COVID-19 frappant durement notre panier de la ménagère, il serait intelligent de se confiner chez soi en respectant les mesures barrières édictées par le Gouvernement », ont ironisé les syndicalistes ne voulant pas parler simplement d’une grève générale illimitée.

« Sans notre argent, pas d’argent de taxi ou de carburant pour aller au travail », a souligné le porte parole de la FECOREFI, Sylvain Ombinda Telewa III.

Les syndicalistes jettent la responsabilité de cette énième arrêt de travail sur le gouvernement.

« Après avoir rédigé unilatéralement les décrets instituant la Prime à la Performance Budgétaire (PPB) et de l’Intéressement Spécifique (IS), après l’avoir vendu au Président de la République, Chef de l’Etat suivi d’une médiatisation tapageuse par les membres du Gouvernement, nous constatons, pour le regretter, que les réelles motivations étaient bien loin de celles garantissant la performance des Régies Financières », expliquent-ils. 

« Il apparaît clairement que le plan ourdi et subtile du Gouvernement est la privation totale des droits acquis des agents des Régies Financières et des Administrations Assimilées. Ce que nous ne saurons accepter !!! » avertissent-ils.

A l’origine de la nouvelle poussée de fièvre, l’application 6 du décret n°00429/PR/PM du 24 décembre 2020 instituant une Prime à la Performance Budgétaire.

Les syndicalistes accusent le gouvernement de violer l’article 16 de son propre décret qui prévoit que l’évaluation de la performance est effectuée une fois par trimestre. Ils constatent que le décret datant de décembre, la première évaluation de la performance doit intervenir après mars. Or le gouvernement a sorti une évaluation en février faisant ressortir des contre-performances, ce qui étonne les syndicalistes.

Selon l’évaluation du gouvernement publiée par le très introduit méfia en ligne Lalibreville.com, sur le segment hydrocarbure, le taux d’exécution des recettes a été de l’ordre de 116 % par rapport à l’objectif initial. Il est largement positif. Ce n’est pas le cas des douanes (79 % seulement) et, surtout, des impôts dont le taux d’exécution (c’est à dire de recouvrement des recettes) par rapport à l’objectif initial n’est que de 49 %.

« Tout ce qui est censé être fait pour nous sans nous est contre nous », ont hurlé les syndicalistes qui ont décidé d’engager un bras de fer pacifique.

La FECOREFI a observé 6 mois de grève générale de Juillet à décembre 2020.

Marie Dorothée

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