Nicaise Moulombi appelle pouvoir et opposition à un consens national

Nicaise Moulombi a livré une déclaration plutôt politique qu’environnementale

 

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Nicaise Moulombi, président de l’ONG Croissance Saine Environnement, par ailleurs coordinateur du Réseau des organisations de la société civile pour l’économie verte de l’Afrique centrale (ROSCEVAC), a appelé jeudi à Libreville lors d’un point de presse les hommes politiques de la mouvance présidentielle comme ceux de l’opposition gabonaise  à s’engager urgemment dans un « Consens national » pour, dit-il, faire face à une latente crise « politique et sociale » qui gangrène le pays depuis plusieurs mois.

 

« Nous invitons, devant une situation périlleuse, devenue évidente, les acteurs politique (…) à débattre et trouver de solutions aux problèmes qui minent et paralysent la cohésion sociale », a lancé M. Moulombi qui a également sollicité l’implication des chefs traditionnels et coutumiers ainsi que  toutes les communautés religieuses (chrétiennes et musulmanes).

 

Selon le leader de la société civile, la démarche vise  à préserver  « l’harmonie et la paix » qui caractérisent le pays depuis plus  d’un demi siècle de son existence. Le Gabon reste pour lui, une nation qui s’est bâtie autour de la notion du « vivre ensemble avec nos différences ».

 

D’après M. Moulombi, c’est dans ces différences que le Gabon a fondé sa cohésion nationale et a su montrer sa capacité à assurer avec succès l’intégration de générations d’immigrés.

 

« C’est pourquoi le Gabon ne saurait céder ni à la xénophobie, ni à la violence », a martelé l’acteur de la société civile.

 

La déclaration de  Nicaise Moulombi fait suite à la récente  publication du  livre du journalise écrivain français Pierre Péan. Le livre intitulé : « Nouvelles affaires africaines : mensonges et pillages  au Gabon » (éditions Fayard), met en cause la nationalité du président gabonais, Ali Bongo Ondimba. Pour l’écrivain français, le numéro un  gabonais est un « fils adoptif » d’Omar Bongo Ondimba, son prédécesseur décédé le 8 juin 2009 après 42 ans passé au pouvoir. Il a été adopté selon Péan en 1968  après la guerre de Biafra au Nigeria.

 

Depuis l’apparition de ce livre que le pouvoir qualifie « d’un ensemble des ragots », le climat devient délétère dans le pays.

 

L’opposition demande la démission du chef de l’Etat.  L’ancien président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping devenu virulent opposant au régime, Jean de Dieu Moukagni Iwangou de l’UPG, Luc Bengon Nsi du MORENA et d’autres opposants ont intenté récemment des actions en justice. La plainte sur le présume « faux » acte de naissance d’Ali Bongo Ondimba et  celui demandant sa « destitution du pouvoir »ont ont été jugées irrecevables par le tribunal de Libreville qui s’est déclaré incompétent le 13 décembre dernier.

 

Les meetings frondeurs de l’opposition et grèves se multiples dans les administrations publiques et privées du pays.  Les collaborateurs immédiats d’origine étrangère du chef de l’Etat comme son directeur de cabinet, Maixent Acrombessi Nkani  sont  de plus en plus pointé du doigt sur le « mal vivre gabonais ». Toute chose qui fait craindre le basculement du pays dans le pire.

 

Nicaise Moulombi a affirmé avoir entamé un  plaidoyer dans ce sens auprès des institutions internationales et du corps diplomatique installé au Gabon pour susciter un dialogue franc et constructif afin de préserver la paix.

 

Sydney IVEMBI

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