L’ONEP annonce un projet de grève générale de 2 à 5 jours dans le secteur pétrolier

Immeuble du pétrole à Libreville @ Gabonactu.com

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le Secrétaire général adjoint de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), le plus grand syndicat du secteur pétrolier au Gabon a annoncé dimanche dans une conférence de presse à Libreville que son organisation peaufine un projet de grève générale dans le secteur pétrolier gabonais pour exiger des pouvoirs publics un engagement à ne plus envoyer des policiers et gendarmes dans les sites pétroliers en cas de grève pacifique.
 
« Les travailleurs du secteur pétrolier se sont concertés pour convenir d’un commun accord d’un dépôt d’un préavis de grève générale limitée dans tout le secteur », a affirmé Sylvain Mayabith Binet, Secrétaire général adjoint (SGA) de l’ONEP.
 
« La grève aura pour objectif de dire plus jamais d’agressions policières dans les sites pétroliers pour les personnels qui observent la dans une forme régulière et légale », a ajouté M. Mayabith Binet.
 
 » La grève durera deux, trois quatre ou cinq jours « , a-t-il supposé.   » Un comité de crise préparera cette grève« , a-t-il précisé.
 
L’ONEP n’a pas à ce jour digéré les récents incidents qui se sont produits dans le site pétrolier d’Onal, un site pétrolier de Maurel & Prom. Le 23 février dernier, des policiers et gendarmes auraient chassé les grévistes massés dans la salle de contrôle d’Onal où ils observaient leur grève sans rien casser.

Sylvain Mayabith, SGA ONEP @ Gabonactu.com

Le ministère de l’Intérieur a affirmé dans un communiqué qu’aucun blessé n’a été enregistré lors de l’intervention. L’ONEP dénonce pour sa part 6 blessés.
 
Le syndicat dénonce aussi la violation du droit de grève par la direction générale de Maurel & Prom qui a utilisé des personnels extérieurs pour remplacer les grévistes. L’ONEP craint en fin que la direction de Maurel & Prom qui semble opté pour un bras de fer limoge tout son personnel gréviste.
 
On rappelle que le personnel de l’ONEP est entré en grève le 22 février dernier pour exiger une indemnité de bonne séparation suite à l’arrivée dans le groupe d’un nouvel actionnaire majoritaire. La direction a refusé de payer cette indemnité soutenant que la société n’a ni été vendue, ni été acheté. Le nouvel actionnaire apporte des liquidités pour financer les projets de développement de l’entreprise et donc la survie des emplois. L’ONEP et les salariés rejettent en bloc ces arguments.

Martin Safou

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