Liberté provisoire pour les 4 militants de l’opposition hostiles à la CAN 2017

Une vue des manifestants peu avant leur interpellation @ GMT

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Les 4 jeunes militants de l’opposition, proche du Mouvement Héritage et modernité (H&M), interpellés le 18 janvier dernier à Nkembo (2ème arrondissement de Libreville) où ils avaient brièvement manifesté  leur hostilité contre la CAN 2017 que le Gabon organise ont bénéficié mercredi d’une liberté provisoire après une semaine de garde à vue, a appris Gabonactu.com de source judiciaire.

 

Marceau Malekou, Melvin Gondjout , Alex Haore et Barry Ndimal ont été présenté ce mercredi devant un  procureur. Il les a inculpés pour trouble à l’ordre public avant de désigner un juge d’instruction. Celui-ci a écouté la « plaidoirie » du trio d’avocats commis par H&M pour défendre ces jeunes qui ont manifesté leur droit de dire non.

Jean Rémy Bantsantsa, Chambrier Omanda et Gomez Tchango sont les trois avocats qui ont défendu les quatre jeunes. Les hommes en toge noire ont démontré que ces jeunes patriotes n’étaient pas dangereux pour la nation. Leur manifestation était pacifique. Elle n’a jamais troublé l’ordre public.

 

Autres arguments soulevés par les avocats, les quatre jeunes résident à Libreville. Ils ont des adresses connues et des familles installées dans la capitale. Pour si peu, ils ne méritaient pas d’être déférés à la prison centrale connue aussi par les gabonais sous le nom de « Sans famille ».

 

Le juge d’instruction a décidé de les laisser en liberté provisoire. L’affaire suit son cours normal.

 

Les quatre militants avaient brièvement marché et déployé des banderoles hostiles à la CAN 2017 au rond-point de Nkembo avant de se disperser sans attirer un grand monde. Leurs proches affirment qu’ils avaient été rattrapés par des policiers qui les filaient au moment où ils rentraient chez eux à pied.

 

Ce sont les premiers à appeler à boycotter la CAN 2017 qui ont été interpellés. Plusieurs activistes ont lancé des appels au boycott sans organiser des actions sur le terrain. Ils soutiennent que le pays sortie d’une crise postélectorale et empêtré dans une grave crise économique ne mérite pas d’organiser un tel évènement festif. L’argent dépensé pour organiser la plus prestigieuse compétition sportive du continent aurait pu servir, selon eux à équiper les hôpitaux et les établissements scolaires encore très insuffisants dans le pays.

Le gouvernement avait prévenu que tout acte hostile sera sévèrement puni.

Martin Safou

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.