La dette du Gabon poursuivra sa baisse en 2023 grâce au pétrole, selon la BAD

En 2023, la dette du Gabon, très forte en 2020 poursuivra sa baisse en 2023 après la chute amorcée en 2021, selon les perspectives économiques de la Banque africaine de développement (BAD), publiées mercredi à Accra au Ghana où se tiennent du 23 au 27 mai les 57ème assemblées annuelles de la banque.

En 2020 la dette gabonaise représentait 77,4 % du PIB, selon la BAD. L’année suivante, cette dette a amorcé un décru pour s’établir à 74,7 % du PIB. En terme réel, la dette gabonaise était chiffrée par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) fin janvier 2022, à 7 000 milliards de FCFA.

La BAD estime que cette dette s’établira à 70,1 % du PIB en 2023.

Pétrole et guerre en Ukraine

La banque estime que ces bonnes perspectives sont relatives au dynamisme du secteur hors pétrole (bois, agriculture et mines) mais aussi aux effets de la guerre en Ukraine qui a boosté le prix du baril de pétrole.

Le Gabon qui bénéficie d’une pluie value pétrolière rembourse correctement sa dette tout en limitant le taux d’endettement.

« Avec la hausse des prix du pétrole et les réformes engagées dans le cadre du programme du FMI, le solde budgétaire devrait s’améliorer progressivement pour aboutir à des excédents de 2,3 % du PIB en 2022 et 3,4 %, en 2023 », précise la BAD.

En même temps, « pour 2022 et 2023, la Banque prévoit des pressions inflationnistes en raison de la guerre en Ukraine qui devrait affecter essentiellement les prix des denrées alimentaires et du transport. L’inflation devrait s’établir à 2,9 % et 2,5 % en 2022 et 2023 respectivement », averti la banque.

Le rapport sur les perspectives économiques en Afrique prévoit que les taux directeurs établis en mars 2022 par la BEAC devraient garantir la stabilité monétaire interne et externe. Le solde du compte courant devrait s’améliorer du fait de la hausse des prix des matières premières exportées (pétrole, huile de palme, or, manganèse) pour atteindre des excédents de 2,9 % en 2022 et 0,7 % en 2023.

« Ces résultats sont toutefois tributaires de l’exécution des réformes structurelles en cours ainsi que des évolutions de la pandémie et de la guerre en Ukraine », conclu la BAD.

Yves Laurent Goma, envoyé spécial à Accra

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