Je n’ai jamais été entendu à la DGR (Ministre Houagni Ambouroué)

Le ministre de l’Energie et des ressources hydrauliques, Pascal Houagni Ambouroué, a démenti mercredi à Libreville la rumeur selon laquelle il a été entendu à la Direction générale des recherches (DGR) pour détournement des fonds liés au programme de la gratuité de l’électricité et l’eau initié par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba dans le cadre des mesures d’accompagnement liées au Covid-19.

Pascal Houagni Ambouroué a affirmé qu’il n’a pas géré des espèces dans le cadre de ce programme. Cependant, en sa qualité de ministre de tutelle de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG, la société d’Etat chargée d’appliquer ce programme), il commettra un audit pour savoir si le programme n’a bénéficié qu’aux personnes prévues.

Durant une conférence de presse mercredi à Libreville, Pascal Houagni Ambouroué a eu du mal à dissimulé le choc ressenti par la rumeur selon laquelle il a été jeté en prison pour détournement.

Le faible taux de personnes bénéficiaires du programme présidentiel pour la seconde phase aurait suscité cette rumeur.

Selon les statistiques publiées en fin de semaine dernière à Libreville par le ministre Houagni Ambouroué, quelques 240 786 clients de la SEEG sont exclus de la seconde phase de la gratuité d’eau et d’électricité pour des raisons économiques.

A en croire les données du ministère de l’Energie, 132 249 abonnés à l’électricité ne pourront pas profiter de cette mesure contre 108 537 abonnés pour le segment eau.

Le ministère a privilégié les personnes réellement économiquement faibles. Les fichiers de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) fait ressortir qu’en électricité, les clients sociaux et économiquement faibles sont ceux ayant une puissance souscrite inférieure ou égale à 3 kW, à savoir 1 kW, 2 kW et 3 kW.

Le ministère précise que les portefeuilles de ces derniers seront crédités par la SEEG à hauteur de 20.000 francs CFA TTC.

Concernant l’eau les bénéficiaires de la seconde phase sont ceux dont la consommation est inférieure ou égale à 15 mètres cube d’eau par mois. Les portefeuilles de ces derniers seront automatiquement crédités de 15 000 FCFA.

Cet arbitrage douloureux est intervenu suite à deux principaux facteurs, selon le ministre Houagni Ambouroué.

Le premier facteur est l’explosion de la facture lors de la première phase. Les prévisions sont passées de 6 milliards de FCFA (4 milliards pour l’électricité et 2 milliards pour l’eau) à sept milliards trois cent trente-huit millions et deux cent quatre-vingt mille (7 338 280 000) de francs CFA, répartis ainsi qu’il suit : deux milliards deux cent quatre-vingt-onze millions (2 291 000 000) de francs CFA pour la gratuité d’eau et cinq milliards quarante-sept millions et deux cent quatre-vingt mille (5 047 280 000) de francs CFA pour la gratuité d’électricité.

Le second facteur est le déconfinement partiel du Grand Libreville.

« Entre la première phase et la seconde, les plus hautes autorités ont levé l’état d’urgence sanitaire et le confinement total. Ceci a eu pour effet immédiat la reprise de l’activité économique. Fort de ce constat, la seconde phase de la mesure de gratuité de l’eau et de l’électricité se caractérise par une réduction du portefeuille des bénéficiaires », a expliqué le ministre.

Carl Nsitou

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