Le Gabon, moins attractif que l’Afghanistan pour les affaires (Jean Rémy Yama)

Jean Rémy Yama, président de Dynamique unitaire@Gabonactu.com

Libreville, 9 novembre (Gabonactu.com) – Le président de la confédération syndicale Dynamique unitaire, Jean Rémy Yama a révélé mercredi que l’Afghanistan, un pays d’Asie, qui connait depuis une quinzaine d’années des soubresauts de terroristes après l’invasion soviétique et qui est majoritairement désertique, serait plus attrayant pour les affaires que le Gabon, dit-on béni des dieux et jouissant d’une position stratégique en Afrique centrale.
« La Banque mondiale vient de classer l’Afghanistan plus attractif que le Gabon pour faire les affaires, à cause de la pression fiscale et du banditisme de l’Etat qui n’honore pas ses engagements vis-à-vis des entreprises qui sont obligées de lui porter plainte auprès des tribunaux internationaux », a indiqué Jean Rémy Yama avant de cogner la massue : « les impôts et les taxes augmentent à nouveau, vous pensez que ça va attirer les investisseurs qui sont en train de fuir le Gabon justement à cause des impôts et des taxes élevées ? »
En effet, depuis quelques mois, les gouvernants Gabonais dorment puis se réveillent avec une mauvaise idée pour les maigres salaires des travailleurs.

Photo@DR

Depuis juillet dernier, plusieurs mesures jugées « mortifères » par Dynamique unitaire ont été imposées aux Gabonais sous le label de « mesures d’austérité » en vue, semble-t-il, de « renflouer les caisses de l’Etat et de relancer l’économie nationale » en berne depuis quelques années.
Malheureusement, les bénéfices induits de ces innombrables réformes ne se ressentent pas dans le quotidien des salariés Gabonais, au point d’imposer, sans consultations préalable des partenaires sociaux, de nouvelles taxes qui, à n’en point douter, feront des victimes parmi les travailleurs moyens, indique-t-on.
En plus de tous les prélèvements qui existent déjà, la loi des Finances 2019 qui sera applicable en janvier prochain prévoit de nombreuses coupes sur les salaires des travailleurs et sur les dépenses des ménages.
Tous les salaires bruts à partir de 1 000 000 FCFA seront ponctionnés de 100 000 FCFA mensuels et jusqu’à 400 000 FCFA pour les salaires allant de 2 millions de FCFA à plus.
Mais il y a plus, a indiqué Jean Rémy Yama. « La suppression des avancements par ancienneté et des régularisations des situations administratives, la suppression du paiement des rappels des soldes aux agents publics, la suppression de la prime de risque aux agents du secteur santé, la baisse de 50 à 100% de l’indemnité des services rendus tant dans le secteur public que dans les secteurs parapublic et privé », a signifié le syndicaliste.
Mais il y a aussi la taxe de 7% sur les consommations d’électricité ; 10% sur toute sorte de transactions électroniques y compris les opérations bancaires et 30 à 35% sur les sociétés du secteur pétrolier et minier avec pour conséquence immédiate, le renchérissement du prix du gaz butane et des autres carburants.

Précieux Koumba

 
 

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