Dans une interview parue ce lundi chez nos confrères de l’Union, le Directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), Steeve Saurel Légnongo, rassure, sans trop s’avancer sur les délais exacts de la fin du ‘’calvaire’’, vue l’ampleur des investissements et des opérations techniques en cours, que « cette situation est prise avec le plus grand sérieux par l’ensemble de nos équipes, et que toutes les ressources humaines, techniques et logistiques sont mobilisées afin de rétablir dans les meilleurs délais un service conforme aux attentes légitimes des populations », a-t-il déclaré.

Présentant ses « sincères excuses » aux ménages et opérateurs économiques qui subissent de plein fouet les désagréments liés à ces coupures d’électricité récurrentes, le Directeur général de la SEEG a indiqué que des améliorations progressives sont attendues à court terme.
« Grâce aux efforts en cours et au retour attendu des pluies dans la vallée de la Mbè, nous entrevoyons une amélioration tangible dans un avenir proche. Notre priorité est de retrouver la confiance des usagers grâce à un service plus stable, plus équitable et plus fiable », a précisé Steeve Saurel Légnongo.

Revenant sur les difficultés actuelles, le DG de la SEEG souligne qu’elles sont notamment liées au retard observé dans le raccordement et la mise en service d’une nouvelle centrale thermique flottante de 150 mégawatts (MW) au réseau SEEG.
« Cette nouvelle unité n’est pas encore totalement opérationnelle. Elle est toujours en phase de montée progressive, ce qui retarde l’injection de l’énergie totale attendue dans le réseau », a-t-il renseigné.
A cette situation, conjuguée la faiblesse des pluies dans la vallée de la Mbè, ayant conduit à une sollicitation accrue des moyens de production hydroélectriques, avec pour corollaire une baisse importante du volume d’eau disponible dans la retenue du barrage de Tchimbélé, apprend-on
« Or, avec celui de Kinguélé, ces deux barrages fournissent près de 40 % de l’électricité consommée dans le Grand Libreville, ce qui fragilise l’ensemble du réseau. À ces deux facteurs majeurs viennent s’ajouter des incidents techniques récurrents qui perturbent davantage la stabilité du système. Dans un contexte où le réseau reste particulièrement fragile, ces défaillances constituent une cause non négligeable des coupures que connaissent actuellement les populations », déplore Steeve Saurel Légnongo.
Le Directeur général de la SEEG n’a pas non plus manqué de rappeler fort opportunément l’absence d’investissements sur le renouvellement et l’entretien des équipements de production et de transport de l’électricité depuis plus de 20 ans.
Pour y remédier, des actions concrètes seraient en cours, telles que la mise en conformité du réseau électrique et l’augmentation des capacités de production d’énergie, renseigne-t-on.
« L’une des plus attendues reste l’exploitation à pleine puissance de la centrale flottante de 150 MW, dont la mise en service contribuera significativement à alléger la pression sur le réseau. Parallèlement, nous avons lancé un vaste programme de rénovation et de sécurisation des infrastructures de transport et de distribution d’électricité (…) L’ensemble de ces efforts, conjugués à d’autres initiatives en cours, s’inscrit dans une stratégie globale visant à fiabiliser le réseau et améliorer de manière progressive et continue la qualité du service offert aux usagers », assure Steeve Sorel Légnongo.
En considération de tous les efforts en cours et au retour attendu des pluies dans la vallée de la Mbè, « nous entrevoyons une amélioration tangible dans un avenir proche. Notre priorité est de retrouver la confiance des usagers grâce à un service plus stable, plus équitable et plus fiable », a conclu le Directeur général de la SEEG.
Alph ’-Whilem Eslie