Cancers féminins : impliquer les jeunes filles pour prévenir et freiner la propagation

La lutte contre les cancers féminins passe aussi et surtout par une sensibilisation ciblée de la jeunesse. Conscients de ce rôle déterminant, les responsables sanitaires ont organisé une vaste campagne de sensibilisation auprès des jeunes filles du Lycée et Collège Raponda Walker de Port-Gentil. Objectif : faire de cette génération des actrices de la prévention et des relais d’information au sein de leurs familles et communautés.

Cette initiative, menée dans le cadre de la 12ᵉ édition de la campagne nationale Octobre Rose, a été impulsée par la Direction régionale de la santé maritime en partenariat avec le Centre hospitalier régional de N’tchengué. Elle vise à freiner la progression des cancers féminins, en particulier ceux du sein et du col de l’utérus, à l’horizon 2030.

« La prévention des cancers, c’est d’abord vous, les jeunes filles. Vous êtes nos premières alliées dans ce combat », a souligné le gynécologue-obstétricien Dr Jonas Mboumba, Directeur général de l’hôpital régional de N’tchengué.

Pendant plus de cinq heures, les élèves de tous les niveaux ont été édifiées sur les causes, les modes de prévention et les conséquences de ces maladies. L’un des messages clés portait sur l’importance d’une sexualité responsable, d’une hygiène intime rigoureuse et de l’auto-examen régulier des seins. Les intervenants ont également insisté sur les dangers d’une sexualité précoce et sur la nécessité de consulter dès les premiers signes inhabituels. 

La jeunesse au cœur de la prévention

En misant sur les jeunes filles, les autorités sanitaires entendent créer une véritable chaîne de transmission de l’information. Car au-delà de leur propre santé, ces jeunes deviennent des ambassadrices de la prévention auprès de leurs sœurs, mères, tantes et amies.

« Les jeunes filles sont un maillon essentiel de notre stratégie. Leur sensibilisation permet d’atteindre des familles entières », a indiqué un membre de l’équipe médicale.

Cette caravane de sensibilisation a également permis d’expliquer le déroulement des examens de dépistage gratuit dans les structures publiques, ainsi que les facteurs de risque : consommation d’alcool, mauvaise alimentation, produits capillaires nocifs, perturbateurs endocriniens et infections sexuellement transmissibles. Les participantes ont appris que les cancers féminins peuvent être évités ou pris en charge efficacement s’ils sont détectés précocement.

Le dépistage, une arme simple et accessible

Le dépistage reste l’un des moyens les plus efficaces pour réduire le taux de mortalité lié aux cancers féminins. Les professionnels de santé ont rappelé que ces examens sont indolores, rapides et gratuits.

« Le dépistage, ça ne fait pas mal et ça ne prend que cinq minutes. Faites du sport, adoptez une bonne hygiène de vie et consultez régulièrement », a ajouté Dr Mboumba.

Des conseils pratiques ont également été donnés aux jeunes filles : boire plus d’eau, consommer davantage de poisson que de viande rouge, privilégier les huiles végétales et adopter une alimentation équilibrée à base de fruits locaux.

Un combat collectif qui commence par la jeunesse

Les cancers féminins demeurent une menace majeure pour la santé publique, mais ils ne sont pas une fatalité. En impliquant les jeunes filles dès maintenant, les autorités posent les jalons d’une génération mieux informée, plus responsable et plus engagée dans la lutte contre ces maladies.

Sensibiliser la jeunesse, c’est investir dans la prévention à long terme. Car une jeune fille informée aujourd’hui peut sauver des vies.

Jean Jacques Rovaria Djodji

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.