Dans une scène bouleversante survenue le vendredi 8 août, Marian Mougoula Mombou une dame d’une cinquantaine d’âge a découvert un nouveau-né abandonné au milieu des bananiers, près d’une poubelle, dans la banlieue du PK13. Cet acte poignant met en lumière un phénomène récurrent celui de l’abandon des enfants , mais également un élan remarquable d’humanité par cette dernière .
Marian Mougoula Mombo a trouvé le bébé alors qu’elle se rendait à son travail. « J’ai ramassé cet enfant parce que c’est un être humain », a-t-elle déclaré, visiblement émue. En constatant l’état du nourrisson, nu et couvert de moustiques, elle s’est immédiatement inquiétée. « J’ai demandé aux voisins s’il y avait une femme enceinte dans les parages », a-t-elle expliqué . Devant le silence et l’absence d’informations, elle a décidé d’agir avec sa petite fille, Rebecca Tseke Bouyanga.
Consciente de l’urgence de la situation, elles ont d’abord emmené le bébé à l’hôpital pour un examen médical. « Je l’ai amené à l’hôpital pour qu’on examine son état », a-t-elle précisé. L’enfant, exposé à la nature durant la nuit, était dans un état préoccupant. « Ils l’ont habillée avec une couche» a-t-elle expliqué

Le lieu de l’abandon, un passage fréquenté par les habitants, après avoir sécurisé le nourrisson et obtenu des soins initiaux, la grand-mère ainsi que sa petite fille se sont rendue à la brigade de gendarmerie du PK9 pour signaler l’incident. « Avant de venir à la brigade, je devais d’abord l’amener à l’hôpital pour voir son état après une nuit passée à l’extérieur », a-t-elle insisté. Elle a ensuite suivi la procédure demandé par les agents et moment d’emmener ce bébé dans un orphelinat , la main sur le cœur ils ont refusé .

Elle a tenu à préciser qu’elle n’est ni députée ni détentrice d’un pouvoir politique, mais simplement une mère pleine de compassion. « J’ai les moyens de garder cet enfant », a-t-elle affirmé, reflétant une grande responsabilité morale et un sens profond de la solidarité. Elle a conclu avec force : « Si la mère veut retrouver son enfant, qu’elle le fasse. »
Pour sa petite fille, Rebecca Tseke Bouyanga, « C’est une bénédiction pour nous. On nous a demandé de l’emmener à l’orphelinat, mais ma grand-mère et moi avons décidé de garder cet enfant innocent, car c’est peut-être un cadeau que le bon Dieu nous a offert. » Ce témoignage rappelle que face à l’abandon et à la détresse humaine, chacun peut choisir d’agir avec solidarité et humanité.
Tryphene Lembah et Adé Roberte
