Après les incidents intervenus lundi au siège du Parti démocratique gabonais (PDG) à ‘’Louis’’, relatifs à l’interdiction faite aux dirigeants du Parti, se réclamant de la tendance ‘’légaliste et loyaliste’’, fidèles au ‘’Distingué Camarade’’ Président, Ali Bongo Ondimba, la Secrétaire générale de l’autre tendance, croyant tirer sa légitimé du congrès extraordinaire de janvier 2025, se veut rassembleuse. Angélique Ngoma appelle à l’unité de tous les cadres, militants et sympathisants de l’ancien parti au pouvoir. Elle a rappelé à l’occasion, « qu’aucun militant ne peut être empêché d’accéder à sa maison s’il est militant ». Comme un pavé de plus dans la marre.
Pour tout dédramatiser, la Secrétaire générale du PDG, ‘’tendance Blaise Louémbé’’, a cru bon de convoquer l’histoire du PDG, créé le 12 mars 1968 et qui compte aujourd’hui 57 ans d’existence. « C’est notre histoire, nous n’allons pas renier l’histoire du PDG », a-t-elle affirmé, rappelant les différents présidents qui se sont succédé, du Président fondateur du parti, feu Omar Bongo Ondimba à ‘’l’ex-Distingué-Camarade’’ Président, Ali Bongo Ondimba, qui se serait « mis en réserve de la République et des affaires politiques en septembre 2024 », croit-elle savoir.
C’est en considération de cette mise en réserve, fait observer Angélique Ngoma, que le Parti démocratique gabonais a entrepris de se réorganiser. D’où, la mise en place de nouvelles structures à l’issue d’un congrès extraordinaire, tenu à Libreville, le 31 janvier 2025. Un parti qui, selon elle, appartient à l’ensemble ses militants.
Malgré les divisions internes entre les différents clans et la scission de fait, Angélique Ngoma a plaidé pour que« le PDG reste ce creuset de l’unité nationale, où les gabonaises et les gabonais, qu’ils soient du sud, du nord, de l’est ou de l’ouest, se retrouvent pour discuter des préoccupations du développement de leur pays, et non des préoccupations individuelles » , a-t-elle suggéré.
Pour elle, après une période de transition en 2023 avec le coup d’État qui a coûté le pouvoir à l’ancien ‘’Distingué Camarade’’ Président, Ali Bongo Ondimba et au parti, il était nécessaire de « redéfinir, réécrire, sans pour autant renier l’existence, la devise et l’histoire du Parti démocratique gabonais : Unité – Tolérance – Paix », a expliqué Angélique Ngoma.
Angélique Ngoma sera-t-elle pour autant entendue ? On peut en douter, dans la mesure où Ali Bongo Ondimba a officiellement acté son leadership sur le parti, nommer de nouvelles instances, notamment le Secrétaire général, Ali Akbar Onanga Y’Obégué et affirmé clairement que son retrait de la vie politique, ainsi que son renoncement de tout mandat national ne signifiaient nullement démission de la direction des affaires du Parti démocratique gabonais.
Féeodora Madiba et Tryphène Lembah
