4e édition du Mandji Battle Dance : insertion sociale, retour aux sources, occupation constructive et sensibilisation des jeunes

Carmen Ndaot-Mbindaga, promotrice du Mandji Battle Dance, a officiellement annoncé la tenue de la 4e édition de cette compétition majeure de danse urbaine au niveau national. Lors d’une récente conférence de presse, elle a exposé les objectifs fondamentaux de ce tournoi, qui s’articulent autour de la sensibilisation, de l’éducation, du divertissement, de la détection des talents ainsi que de l’occupation saine des jeunes Gabonais durant la période estivale.

L’événement constitue la plus grande compétition urbaine en matière de danse non seulement dans la capitale économique mais également à l’échelle nationale. En présence du groupe QLF, vainqueur de l’édition précédente, ainsi que d’autres collectifs venus de Libreville, de journalistes locaux, du label Anouva Productions et des partenaires officiels tels que la Société gabonaise de raffinage (Sogara), Carmen Ndaot-Mbindaga a exprimé sa satisfaction quant à la pérennité croissante du Mandji Battle Dance.

Placée sous le thème « Retour aux sources », elle a expliqué à un auditoire nombreux que cette orientation vise à revitaliser et redonner une nouvelle signification à la culture gabonaise par le biais de la danse urbaine. Elle a également souligné que cette compétition constitue un concept national jeunesse à fort impact social, valorisant la culture gabonaise. « Retour aux sources » représente une référence explicite à nos danses traditionnelles ainsi qu’à notre identité culturelle, précise Carmen Ndaot-Mbindaga.

Face à la précarité, au chômage et au décrochage scolaire affectant certains danseurs, les organisateurs de la plus grande compétition de danse urbaine du pays ont fait de la réinsertion un axe central de leur engagement pour cette édition. L’objectif est d’accompagner cette jeunesse vulnérable confrontée aux divers fléaux sociaux.

« Nous souhaitons occuper sainement les jeunes à travers cette compétition. Cette année, un volet insertion a permis à plusieurs danseurs de bénéficier d’une formation professionnelle qualifiante en boulangerie, pâtisserie et soudure », explique la promotrice de l’événement, Carmen Ndaot-Mbindaga.

Initié par le label Anouva Productions, structure de production responsable, le Mandji Battle Dance a vu le jour en 2018 sous forme d’un programme destiné à la jeunesse, dont l’objectif principal était d’occuper utilement les jeunes durant la période estivale.

Pour cette édition, la compétition débutera par une phase de présélections visant à départager les différents groupes, afin de ne retenir que huit d’entre eux pour la demi-finale prévue le 19 juillet prochain. L’ambition du label Anouva Productions, exprimée par sa directrice Isabelle Ekang Minko, est que ces jeunes talents puissent non seulement s’épanouir dans la danse, mais également atteindre un niveau supérieur tant au plan national qu’international.

La quatrième édition du Mandji Battle Dance a pour finalité d’offrir aux jeunes passionnés de danse une plateforme leur permettant d’exprimer pleinement leur talent au sein de cette grande compétition nationale. À l’issue de celle-ci, seront récompensées les équipes ayant su se distinguer par leur habileté artistique et leur engagement. Le manager de l’équipe championne sortante, QLF Van’n Bankou, affirme : « Pour cette année, nous ambitionnons de conserver notre titre de champion, de promouvoir la danse urbaine gabonaise et d’exceller dans ce domaine. Nous souhaitons faire émerger des expressions artistiques fortes tout en valorisant notre culture à travers notre discipline principale qu’est la danse ».

Soutenue par plusieurs organismes tels que les 3S, Aurore, la Conacce Chaplains, le Resofim ainsi que les services sociaux, cette compétition sera également accompagnée d’une importante campagne de sensibilisation destinée aux jeunes sur les problématiques sociales qui affectent la société. Comme le souligne un intervenant : « Notre objectif dépasse le simple divertissement ; il inclut aussi la sensibilisation, l’éducation et l’éveil des consciences des jeunes face à certains fléaux », a conclu Isabelle Ekang Minko.

         Jean-Jacques Rovaria Djodji

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