Centres pré-scolaire : Affaires sociales ou Education nationale ? Il faut clarifier

Les agents du ministère des Affaires sociales, réunis au sein Syndicat national des travailleurs du secteur social (SYNATRASS), ont bruyamment manifesté jeudi, pour dire tout le mal qu’il pense du basculement imminent de certaines compétences et prérogatives dévolues à leur département ministériel vers le ministère en charge de l’Education nationale. Ces derniers ont clairement fait part de leurs inquiétudes et leur rejet de cette décision, « officiellement actée mais entourée d’un flou administratif », selon eux.

Pour les personnels en colère, la question querellée soulève des interrogations sur les raisons profondes de l’acharnement sur le préscolaire des affaires sociales, alors que d’autres départements ministériels, notamment la Défense nationale (à travers le Prytanée militaire) et le ministère de la Famille interviennent également dans le secteur de la petite enfance, sans que personne de trouve à redire.

Se sentant ballottés entre les deux ministères, ils dénoncent une gestion chaotique du dossier durant toute la période de la transition et le mutisme des différentes tutelles, alors qu’ils ont entrepris moult démarches administratives sans suite. Les inquiétudes enflent davantage chez ces derniers avec la mise en place d’une commission interministérielle, dont les décisions semblent, aussi paradoxal que cela puisse paraître, par le ministère de l’Éducation nationale, sans réelle consultation des Affaires sociales.

Le Président du SYNATRASS s’adressant à ses collègues © Gabonactu.com

Pour obtenir des éclaircissements et des réponses précises sur leur avenir professionnel, les agents du ministre de la santé décident de rester sur le ‘’pied de guerre’’ en manifestant régulièrement, parce que « de retour des vacances, nous ne savons pas si nous allons repartir à l’Éducation nationale ou aux Affaires sociales. Qui nous gère finalement ? », s’est interrogé l’un d’entre eux.

Ils exigent dans le même temps le retour de la gestion des budgets de fonctionnement des centres d’éducation pré-scolaire des Affaires sociales, désormais reversés au ministère de l’Éducation nationale. Une situation à l’origine d’une année de travail sans moyens, compromettant gravement la qualité de leurs missions, ont-ils déploré.

« Première condition en urgence d’ici lundi ou mardi, nos budgets doivent être remis aux affaires sociales », a fulminé Urbain Obame Ebe, Secrétaire général adjoint du Syndicat Autonome du Personnel des Affaires sociales (SAPAS).

Face à l’inaction et au manque de coordination entre les deux ministères, entrée en conflit de compétence, les agents lancent un appel solennel au Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguéma, pour qu’il se saisisse personnellement du dossier et procède à un arbitrage clair et définitif, « parce que nous nous rendons compte que les deux ministères ne s’accordent pas », croit savoir Patrick Koumba, Président Syndicat national des travailleurs du secteur social (SYNATRASS).

Alph’-Whilem Eslie et Tryphène Lembah

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