Albert Ondo Ossa, ancien candidat à l’élection présidentielle du 26 août 2023, dont les résultats avaient été annulés après le coup d’Etat du 30 août de la même année, a annoncé dimanche que l’élection présidentielle du 12 avril n’aura pas lieu mais admet que si celle-ci a lieu elle deviendra un scénario catastrophe pour le Gabon.
« Je prends les dispositions qui sont miennes pour qu’elle (élection, ndlr) n’ait pas lieu« , a-t-il notamment déclaré.

L’ancien challenger d’Ali Bongo Ondimba en août 2023 a fait cette annonce dans une déclaration diffusée en direct sur son compte Facebook. Albert Ondo Ossa a naturellement revendiqué à nouveau sa victoire au scrutin présidentiel du 26 août 2023.
Selon lui, le Gabon est actuellement face à deux scénarios. Le premier rendrait impossible la tenue du scrutin du 12 avril. En conséquence, les autorités l’introniseraient nouveau chef de l’Etat gabonais. Si c’est le cas, il promet ne pas lancer une chasse aux sorcières.
Dans son second scénario, le professeur d’Economie admet que l’élection présidentielle du 12 avril aura lieu. Dans ces conditions, le président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema sera élu. Les sept autres candidats en lice sont des « accompagnateurs ».
La victoire du chef de la transition plongera selon lui dans un scénario catastrophe.
Une fois élu, affirme-t-il, Oligui Nguema s’emploiera a décapiter tous ceux qui l’ont porté au pouvoir. L’épuration qu’il organiserait touchera la famille Bongo, les anciens leaders de la Plate-forme Alternance 2023, les anciens membres dirigeants du Parti démocratique gabonais (PDG, ancien parti au pouvoir), les extrémistes du Haut Ogooué et du Canton Kye, les activistes acquis à sa cause aujourd’hui et les « kounabelistes » (griots, ndlr) de tout bord.
Très menaçant, Ondo Ossa a martelé qu’Oligui Nguema ne sera jamais président au Gabon en 2025. Il prédit une pression énorme qui obligera le tombeur d’Ali Bongo de retourner à la caserne s’il ne se retrouve pas à la « Haye », a-t-il supputé.
Dans son propos liminaire, Ondo Ossa a déclaré que sa prise de parole de dimanche était la dernière en sa qualité de président élu. La prochaine fois, il prendra la parole en qualité de chef de l’Etat au pouvoir. Il a exclu l’idée d’une guerre civile au Gabon sans pourtant exclure la possibilité d’un nouveau coup d’Etat.
Les autorités n’ont pas encore réagi suite à cette sortie très largement commentée sur la toile.
Camille Boussoughou

Pour ma part je n’est rien à affirmé là dessue, je seulement que Mr. le Président remplit ses parts d’obligation petit à petit … Tout en s’assurent d’un entourage de confiance !