Au cours d’une conférence de presse mercredi, le candidat indépendant, Alain Claude Bilie-By Nzé, porté par la plateforme ‘’Ensemble Pour le Gabon » (EPG) qu’il dirige, a dévoilé les principales articulations de l’offre de gouvernance qu’il propose à ses compatriotes, à travers son projet de société dénommé ‘’Contrat national de rupture’’. Il contient 12 mesures phares, à réaliser dans les 100 premiers jours de sa magistrature s’il est fait Président de la république. Pour les priorités, on relève la mise en route des réformes budgétaires et économiques, la lutte contre le chômage des jeunes et l’assistance aux personnes âgées, ainsi que la mise sur pied de la Commission Vérité – Justice et Réconciliation. Mais pas seulement.
Le « Contrat national de rupture », est un programme audacieux qui vise, selon Alain Claude Bilie-By-Nzé, à transformer le paysage politique et social du Gabon. S’appuyant sur son expérience en tant qu’ancien Premier ministre, Bilie-By-Nzé s’engage à travers ce contrat proposé, à rompre définitivement avec l’ancien régime et à instaurer un nouveau modèle de gouvernance.


Parmi ces mesures, le candidat soutenu par la plateforme ‘’Ensemble Pour le Gabon’’ souligne donc la nécessité d’une réforme budgétaire et économique, assortie d’un audit complet des finances publiques, d’un état des lieux précis pour engager des négociations sur la dette de l’Etat.
Dans ce cadre, Alain Claude Bilie-By-Nzé promet un tournant libéral, visant à libérer les énergies créatives du pays, en favorisant l’initiative privée et l’entrepreneuriat; tout en développant un pacte de croissance et d’emploi pour les jeunes, dont le chômage endémique, environ 40%, constituera un des axes majeurs de son action à la tête du Gabon.
« Nous allons accompagner les jeunes diplômés à la recherche d’un premier emploi par un minimum jeunesse fixé à 80% de la dernière bourse perçue pendant la première année et 60% au cours de la deuxième année. Si au bout de cette deuxième année, il n’a pas trouvé d’emploi, l’État va l’accompagner pour ouvrir sa première entreprise », a-t-il expliqué.

Un autre axe central de son programme est la création d’une Commission Vérité-Justice et Réconciliation, chargée d’enquêter sur les violences post-électorales de 2009 et 2016, afin de promouvoir la réconciliation nationale. Bilie-By-Nzé a également annoncé une révision de la Constitution adoptée en novembre 2024, avec la suppression des institutions et autorités administratives indépendantes, jugées inutiles et budgétaires, comme le Sénat et le Conseil économique, social et environnementale ou la médiature de la république.
Le social au cœur des projet
Sur le plan social, il a insisté sur les droits des femmes, promettant l’égalité salariale et l’autonomisation des femmes dans tous les secteurs.
Le candidat Bilie-By-Nzé a également promis, s’il est élu, la gratuité des soins de santé avec une réforme du système de santé pour garantir l’accès universel aux soins de santé, notamment pour les personnes du troisième âge. Tout comme il prévoit de garantir l’accès à l’eau et à l’électricité pour tous les ménages ; tout en dénonçant les contrats léonins passés au nom de l’État.
La sécurité et la défense ne sont pas en reste dans le programme de société du dernier Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba, avec un engagement à renforcer la sécurité des Gabonais tout en abolissant le service militaire obligatoire.

Bilie-By-Nzé a appelé les gabonais à lui faire confiance pour bâtir un avenir meilleur, affirmant que ce contrat de confiance mutuelle est une invitation à oser l’espérance et à regarder ensemble vers un nouvel horizon. Il a exprimé sa volonté de rétablir la transparence et la justice au sein de l’État, en s’attaquant aux pratiques déloyales et à favoriser l’éclosion d’une classe politique renouvelée.
Alain-Claude Bilie-By-Nzé se positionne ainsi comme un candidat du renouveau, prêt à engager le Gabon sur la voie de la rupture avec les anciennes pratiques.
Féeodora Madiba et Tryphène Lembah
