Au terme de l’atelier sur les « méthodes d’évaluation, des mesures et de réduction des Flux financiers illicites (FFI) », initié à Libreville au Gabon par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), en collaboration avec la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI)le groupe de travail technique mis en place avec l’appui d’un consultant, va se déployer très prochainement dans les entreprises et administrations du pays pour la collecte des données qui seront ensuite analyser.
« Dès que ces résultats sont produits, nous comptons revenir pour un atelier de validation de ces résultats et c’est à partir de ces résultats que nous allons formuler des recommandations de réformes, identifier les pistes de réformes que nous allons proposer aux autorités gabonaises pour conseiller ces autorités à considérer les options de réformes qui sont si importantes si le Gabon est déterminé à renforcer les capacités de mobilisation des ressources et à freiner ce drainage des ressources qui constitue un obstacle majeur au développement du pays », a indiqué Douglas Kigabo, expert CEA.
L’atelier tenu du 10 au 11 mars dernier, visait à outiller les experts gabonais des mécanismes idoines devant les permettre à endiguer progressivement ce fléau de FFI qui plombe le développement du pays.

Pour réduire les Flux financiers illicites dans les pays africains, la CEA propose souvent aux Etats, le renforcement de l’administration fiscale, le renforcement des capacités de douanes pour « mettre en place des infrastructures pouvant décourager les pratiques de sous-facturation ou de surfacturation ».
L’organisme onusien conseille également de renforcer les capacités des institutions fiscales à suivre surtout les opérations des grands acteurs ou des grandes entreprises, notamment les multinationales. A l’issue de l’étude, le Gabon devra entreprendre ses reformes spécifiques.
Camille Boussoughou
