Le président de la CNLCEI, Nestor Mbou et les experts durant les travaux le 10 mars à Libreville © Gabonactu.com
Le Président de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement (CNLCEI), Nestor Mbou, a, déclaré lundi 10 mars 2025 à Libreville, en ouvrant l’atelier de renforcement des capacités sur les « méthodes d’évaluation, des mesures et de réduction des Flux financiers illicites (FFI) », organisé par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), que ce dangereux phénomène plombe le développement du Gabon.

« Les Flux financiers illicites vont en l’encontre de la morale mais aussi de l’efficacité économique », a déclaré M. Mbou, indiquant par la suite que cette lutte constitue un « impératif catégorique » pour les Etats africains en développement.
Pour la CNLCEI, il est dans l’intérêt dans l’intérêt de chaque gouvernement aujourd’hui de lutter contre ce fléau pour aider « à construire des politiques sociales qui peuvent éviter des implosions ».
Considéré comme un bon élève pour ses efforts et son engagement, le Gabon est l’un des 04 (Burkina Faso, Sénégal, Nigeria et le Gabon) pays sur onze (11) retenus par la CEA dans le cadre du projet DA15. L’accompagnement du Gabon par l’organisme onusien vise à freiner ce phénomène tout en mobilisant les ressources perdues pour le financement de son développement.

Les participants à l’atelier © Gabonactu.com
« Il faut essayer d’identifier les failles au niveau des politiques fiscales, commerciales, de gestion des opérations des multinationales, au niveau de gestion des incitations fiscales par exemple pour essayer d’identifier les failles et d’appuyer les pays vers la correction de ces failles. Parce que c’est au travers de ces failles que les pays perdent énormément des ressources dont ils ont besoin pour leur développement », a expliqué Douglas Kigabo, expert CEA.
Le Gabon perdrait plus de 12 milliards de FCFA chaque année en termes de Flux financiers illicites. Ce phénomène est tributaire de la corruption, de blanchiment d’argent, des marchés illégaux et autres activités qui rentrent dans la cadre de la criminalité économique. Selon les données officielles, le secteur du pétrole et celui des mines sont des plus impactés.
Les recommandations pertinentes sont attendues ce 11 mars au terme de cet atelier de renforcement des capacités sur les méthodes d’évaluation, des mesures et de réduction des FFI.
Camille Boussoughou
