Après 18 mois de transition, les jeunes demandeurs d’emplois réclament la concrétisation des promesses faites par le Président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguéma. C’est dans un contexte d’insatisfaction croissante que le Mouvement national des chômeurs du Gabon (MNCG) et ses organisations affiliées ont fait entendre leur voix, dimanche 9 mars 2025, à l’amphithéâtre de l’Université Omar Bongo.
Lors de cette déclaration, les représentants du MNCG se sont adressés directement au Président de la transition, rappelant les engagements pris lors de leur audience du 8 août 2024 au Palais présidentiel. À cette occasion, le Chef de l’État avait notamment promis 1 500 postes budgétaires dans les secteurs de la santé et de l’éducation, ainsi que des opportunités d’emploi dans le génie agricole, ont-ils affirmé.

« Nous avons soutenu la transition, nous avons cru à votre parole. Jusqu’à quand devrons-nous attendre ? », s’est interrogée avec fermeté Olivia Ella Nnomengone, Porte-parole des leaders su MNCG, exprimant ainsi l’impatience des jeunes diplômés face à la lenteur dans la concrétisation de ces promesses, croient-ils savoir.

Quoique légèrement en retrait en 2024 (20,40%), contre 40% en 2023, les proportions du taux de chômage chez les jeunes demeurent préoccupantes pour le MNCG qui attend rapidement des « actes forts » de la part du Président de la transition.
« L’histoire retiendra que vous avez libéré le pays. Elle retiendra aussi que vous avez libéré sa jeunesse du chômage et de la précarité », a lancé le mouvement, appelant le Chef de l’État à agir dans le « sens de l’urgence et de l’attachement à cette jeunesse ».
En décembre 2024 le MNCG et les organisations affiliées avaient lancé un mouvement d’humeur devant l’Assemblée nationale, dans une mobilisation placée sous le slogan « Le chômage est le principal problème de notre pays. Pas d’essor vers la félicité dans le chômage massif des jeunes. Zéro Travail = Zéro Dignité = Zéro Félicité ».
L’objectif était d’attirer l’attention des plus hautes autorités de la transition sur la précarité croissante des jeunes gabonais.

Tryphène Lembah
