Trois leaders politiques gabonais ont dans une conférence de presse samedi à Libreville accusé le président de la Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema d’ingérence dans les affaires intérieures du Gabon pour avoir « conseillé » aux gabonais de faire confiance au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema dans le cadre de l’élection présidentielle prévue le 12 avril prochain.
Ce conseille en guise de recommandation a indigné Alain Claude Bilie-By-Nze (ancien Premier ministre), Pierre Claver Maganga Moussavou (ancien Vice-Président de la République) et Ali Akbar Onanga Y’Obegue (ancien ministre).
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Selon ces figures de l’« opposition », l’intervention du président équato-guinéen est une violation des principes fondamentaux de la souveraineté nationale et de non-ingérence dans les affaires internes.
« L’ingérence de la Guinée équatoriale dans notre processus électoral est une violence inacceptable pour notre indépendance », ont-ils décalré, appelant la communauté internationale à intervenir pour faire respecter le principe de non-ingérence.
« Tout pouvoir vient de Dieu. Comment se ferait-il donc que Dieu établisse un chef et que certaines personnes disent qu’on ne l’accepte pas ? » a notamment déclaré le numéro un équato-guinéen lors d’une cérémonie à la frontière entre les deux pays à laquelle ont participé les deux chefs d’Etat.
« Je ne fais que conseiller », a pourtant nuancé Obiang Nguema qui a tout de même ajouté « ce qui s’est passé au Gabon ne s’est jamais passé ailleurs qu’il y ait un coup d’Etat sans mort… qui était derrière ça si ce n’est Dieu ? Maintenant vous avez un dirigeant ».
Ces propos sont inacceptables pour ces trois leaders gabonais.
Marie Dorothée & Warren Nkili
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