Salon de l’orientation : De riches enseignements et des attentes encore !

La 2ème édition du Salon national de l’orientation (SNO) qui basse ses rideaux ce samedi a indéniablement donné aux élèves et étudiants de découvrir un large éventail de filières de formation académiques et universitaires, ouvrant ainsi un large horizon d’opportunités et d’insertion professionnelle qui s’offrent à eux. Pour autant, ces jeunes déplorent les conditions d’accès à ces formations, notamment les coûts de formation prohibitifs exigés dans de nombreuses grandes écoles et universités privées.

Des étudiants en quête d’informations devant un stand au 2ème SNO © Gabonactu.com

L’École normale supérieure de l’enseignement technique (ENSET) a mis à profit cette plateforme pour informer les élèves sur les différentes spécialités disponibles dans les lycées techniques. Beaucoup d’élèves de troisième ignoraient par exemple que ces établissements ne se limitaient pas aux sciences industrielles, a-t-on constaté.

« Nous avons reçus beaucoup d’élèves qui pensaient que le lycée technique, c’était juste les sciences et les machines. Nous leur avons expliqué qu’on pouvait aussi y étudier la comptabilité, la gestion et la communication administrative », a déclaré un étudiant chargé de l’animation du stand de l’ENSET.

Le salon a également été l’occasion de corriger certaines idées reçues sur les formations scientifiques chez beaucoup d’autres élèves qui croyaient pouvoir intégrer une filière de génie civil avec un Bac B. « Nous leur avons expliqué que ce domaine nécessite obligatoirement un Bac scientifique ou technique », a renseigné un enseignant de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), qui assure que le Salon a permis aux futurs bacheliers de mieux orienter leurs choix académiques en fonction des exigences des formations.

Du côté des entreprises, la Société gabonaise de raffinage (Sogara) a profité de l’événement pour renforcer sa visibilité. Les animateurs du stand de cette entreprise font observer que de nombreux élèves ignoraient tout ou presque de ses activités, probablement en raison de sa localisation à Port-Gentil.

« Nous avons distribué des flyers pour présenter nos métiers et les formations requises. Il est important que les jeunes sachent que des opportunités existent dans le secteur du raffinage », a expliqué Marina Otando Antchandie, Responsable du recrutement et de la gestion des carrières à la Sogara.

Toutefois, l’organisation du salon n’a pas manqué de soulever quelques observations, notamment sur la construction des parcours et le temps d’échange accordé aux visiteurs. « Nous avons remarqué que les élèves passaient trop vite d’un stand à un autre, sans réellement avoir le temps de poser toutes leurs questions et épuiser les préoccupations qui sont les leur. Il serait souhaitable d’y apporter des améliorations lors des prochaines éditions », a suggéré un des représentants de la Société d’assurance SUNU.

Les élèves ont unanimement salué la diversité des offres de formations présentées au cours de ce deuxième Salon de l’orientation nationale, préoccupés néanmoins par les coûts élevés desdites formations au sein des écoles et universités privées.

« Les frais d’inscription dans certaines écoles comme AFRAM ou EM Gabon Université sont élevés. Nous espérons obtenir des bourses ou des facilités de paiement », a plaidé une élève de terminale au lycée Sibang, encore indécise entre la psychologie et la communication après le Bac qu’elle passe cette année.

Ouvert mercredi dernier au Palais des sports de Libreville, en présence du Vice-président, Joseph Owondault Berre et du premier ministre de la transition, Raymond Ndong Sima, la 2ème édition du Salon national de l’orientation a été organisé par le Secrétariat d’orientation scolaire, universitaire et professionnelle (SOSUP), en collaboration avec les ministères en charge de l’Education nationale, de la formation professionnelle et de l’Enseignement supérieur.

Placée sous le thème « Vulgarisation des métiers prioritaires pour le développement du Gabon », l’édition 2025 du SNO a mis en exergue l’orientation des jeunes vers les formations et professions à valeur ajoutée sur l’économie nationale, notamment les métiers liés à l’industrie du bois et des mines.

M.-O. Mignonne, proposé par Tryphène Lembah et Christina Thélin Ondo

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